La 12e journée de Ligue 1 ne proposait pas de Classique, ni même de derby chaud bouillant. Pourtant, notre Farmers League chérie nous a offert quatre actions de grande classe : quatre boulettes. Coup de projecteur sur nos quatre héros : Montassar Talbi, Rasmus Nicolaisen, Lucas Chevalier et Tiago Djaló.
Montassar Talbi, le De Bruyne incompris
Entre Troyes et Lorient, le match a été très engagé. Si les joueurs de l’Aube ont ouvert le score sur un bijou de contre son camp de Julien Laporte, les Merlus ont recollé au score à cause du festival de Stéphane Diarra. Mais l’Estac pouvait se reposer sur son douzième homme : non pas le Stade de l’Aube, mais bien Montassar Talbi. Le défenseur tunisien ne porte pourtant pas de maillot bleu. En effet, contrairement à ce qu’on pourrait penser, Montassar est un joueur lorientais. Difficile à croire au vu de son coup de génie intervenu à l’heure de jeu.
Mis sous pression par le pressing de Mama Baldé, Talbi se retourne et envoie une passe parfaitement imprécise à son gardien. Rony Lopes rode par là et marque dans le but vide. 2-1. Pied droit, pied gauche, rien ne fait peut à Montassar Talbi, le De Bruyne du FC Lorient.
🧠 L’intelligence et l’anticipation de 𝗥𝗼𝗻𝘆 𝗟𝗼𝗽𝗲𝘀 pour son premier but de la saison sous les couleurs troyennes ! ⚽️#ESTACFCL 🔵⚪️ pic.twitter.com/5Hhy5tLH72
— ESTAC Troyes (@estac_officiel) October 24, 2022
Rasmus Nicolaisen, le plongeur fou
Face à Strasbourg, le TFC avait le match en main. Au bout de 55 minutes, les Violets mènent 2-0 et peuvent gérer face à une équipe ayant remporté seulement 1 de leurs 11 premiers matchs. Mais la générosité toulousaine n’est plus à prouver. Après avoir subi une réduction du score, les joueurs du TFC ont offert aux 21 622 spectateurs une action de grande classe. Ou plutôt, Rasmus Nicolaisen. Aligné en défense centrale, le défenseur danois se signale à la 71e minute.
Sur un dégagement en profondeur du gardien strasbourgeois, Rasmus se retrouve aux prises avec Mothiba. Comme souvent dans ces cas-là, le défenseur cherche à prolonger le ballon de la tête pour que son portier s’en saisisse. Mais avec Nicolaisen, la donne est légèrement différente. Imaginez un plongeon de la tête avec le pire timing possible, le Danois rate le ballon et se vautre par terre. Une coordination des mouvements hors-pair.
Et comme si ça ne suffisait pas, le ballon heurte sa main au moment de sa chute : pénalty. Si vous pensiez que le sort s’était suffisamment acharné sur le pauvre Rasmus, c’est que vous ne connaissez pas sa poisse légendaire. Le carton jaune reçu est son deuxième du match : carton rouge. Rasmus Nicolaisen, le Pierre Richard du Danemark.
Lucas Chevalier, la main mollassonne
Dans le cadre du match de clôture de cette 12e journée, le LOSC recevait l’AS Monaco. Après l’ouverture du score des Dogues sur une tête d’Alexsandro, les Nordistes passent la vitesse supérieure, mais dans leur propre but. Sur un coup franc de Caio Henrique, strictement personne ne dévie le ballon, mais c’est suffisant pour tromper la vigilance du jeune gardien Lucas Chevalier. Le portier nous fait la spéciale main molle – ballon qui passe entre les jambes. Du grand classique.
Le chef-d’œuvre de Lucas Chevalier est à voir ici, le lien est naze, on sait.
Gros moment de solitude pour moi après le premier but encaissé, mais merci à l’équipe d’avoir rattrapé cela.
Grande victoire avec une équipe qui a du cœur et qui réagis quoi qu’il arrive.❤️
Merci du soutien des supporters.
Allez le LOSC https://t.co/KaebKXb89J— Lucas Chevalier (@_lc30_) October 23, 2022
Tiago Djaló rime avec Joga Bonito
Détrompez-vous, cette rencontre entre Lille et Monaco ne nous a pas encore livré tout son potentiel. Alors que les deux équipes se neutralisent sur le score de 2-2, la deuxième période se décante sur une action de grande classe. Les Dogues font tourner le ballon en défense, avant qu’il n’arrive dans les pieds de Tiago Djaló. Le Portugais cherche une solution, mais n’en trouve pas. Alors Tiago se met en tête de partir seul balle au pied pour fuir le pressing de Ben Yedder. Petit détail qui a son importance, Djaló tente cette entreprise périlleuse alors même qu’il se trouve à l’entrée de sa surface.
Bien évidemment, c’est le moment choisi par le défenseur lillois pour s’emmêler les pinceaux au moment de s’amener le ballon. Tiago Djaló réussit l’exploit de se talonner lui-même. Un tour de force qui nous dépasse. Ben Yedder hérite du ballon et inscrit le but du 3-2. Quand ce genre de niveau est atteint, il faut arrêter d’essayer de comprendre et simplement savourer.
Boulette de Tiago Djaló (vous connaissez la chanson désormais)