Jeux Olympiques Tokyo 2020 | Le récap de la nuit du mercredi 4 Aout


Du marathon en eau libre, du skate, de l’athlé et du kayak, c’était ce que l’on avait au menu de cette nuit à Tokyo. Alors, faites chauffer le café et dégustez ce recap’ de la nuit ! 

Natation – Eau libre

 C’est le genre d’histoire dont on se méfie toujours à la FFL. La reconversion bienheureuse qui tourne au vinaigre et termine en médaille olympique. Jusqu’en 2017, Lara Grangeon évoluait dans les bassins. Elle a alors décidé de se lancer vers l’eau libre. Avec réussite puisque très vite, elle se trouvait capable de nous faire vibrer avec la justesse des grands. Celle où l’on flirte avec le podium pour finalement échouer à son pied. Sur les derniers mondiaux de 10 km, en 2019, elle avait terminé 4e

Mais jouer sur la corde raide, c’est stressant. Il suffit d’un rien pour tomber du mauvais côté et se retrouver avec une breloque autour du cou. Vous saisissez pourquoi on pouvait être inquiet de voir Lara Grangeon prendre le départ de cette course olympique.

Enfin bref, tout ça pour dire que la Néo-Calédonienne n’a pas réussi à prendre le wagon pour la médaille. Problème : celui pour la presqu’médaille était le même. Résultat final : 9e et reléguée à 1 minute 20 des places d’honneur. C’était bien la peine de se faire un sang d’encre.

Skateboard Park

Cette nuit avait lieu les qualifications du skateboard Park. Plus jeune représentante de l’Équipe de France lors de ces JO du haut de ses 15 ans, Madeleine Larcheron jouait sa place en finale. Mais détrompez-vous, la native des Landes fait partie des vieux briscards dans sa catégorie. Face à elle, les favorites Kokona Hiraki et Sky Brown ont seulement 12 et 13 ans.

Alors que seules les huit meilleures athlètes obtenaient leur billet pour la finale, la skateuse française réalise… le neuvième score intermédiaire des qualifs. Malgré ses trois tentatives, sa meilleure marque est de 32,34 points. Et c’est une 13e position finale qui l’attend. Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour échouer aux portes de la finale.

Prochain objectif pour Larcheron avant de revenir pour les JO 2024 : obtenir 9,99/20 au Baccalauréat. 

Athlétisme

Pas la meilleure des nuits pour l’athlétisme français. On a tellement été habitué à dire : « il n’y a plus de Français en … » qu’on a du mal à l’articuler celle-là. Alors asseyez-vous mais il y aura DEUX français en finale du 110 m haies. Pascal Martinot-Lagarde et Aurel Manga ont tous les deux pris la 2e place de leur demi, démontrant d’un état de forme inquiétant. Enfin bon, vu le niveau de la concurrence, la probabilité d’obtenir deux presqu’médailles reste élevée. PML en route pour un fabuleux back-to-back après sa 4e place à Rio ? Réponse la nuit prochaine.

Kévin Mayer débutait lui son décathlon cette nuit avec le 100 m, la longueur et le poids. On aimerait stopper la compétition ici puisque le recordman du monde est en 4e position au classement intermédiaire. Mais il reste encore 7 épreuves d’ici à demain après-midi. Place à la hauteur et au 400 m ce matin mais Mayer n’est pas dans la forme de sa vie, bloqué du dos. Allez, on serre les dents Kéké, et on va au bout ! Bon, d’un autre côté, Damian Warner sort des perfs de mutant. Avec ses résultats, il aurait fait demi-finale au 100m et médaille de bronze au saut en longueur. Not bad.

Le 400 m haies reste la discipline à suivre en ce moment. Après l’incroyable course masculine hier, c’était au tour des femmes de s’illustrer cette nuit. Et on a encore assisté à une finale de folie avec les deux premières qui font mieux que le désormais ex-record du monde.


Et toujours aucun Français à ce niveau. Fort heureusement pour nous.

Canoë-Kayak

Médaillé d’argent aux Jeux de Rio, le presqu-quadragénaire Maxime Beaumont (39 ans) s’est qualifié cette nuit pour les demi-finales du K1 200m. Le natif de Boulogne-sur-Mer a signé le deuxième meilleur temps de sa série. Et comment dire, il croit en lui comme personne.

« Je suis vraiment bien, prêt pour faire un 100% Maxime Beaumont » M. Beaumont

Verdict demain, 2h30 heure française, pour savoir qui de Beaumont ou de la FFL aura le dernier mot.

Si tout s’est passé comme sur des roulettes pour Beaumont, la paire tricolore Guillaume Burger et Étienne Hubert a elle tangué avec insistance. En lice pour les qualifications du K2 1000m, le duo français a tout simplement réalisé le dernier temps de sa série. Mieux encore, avec 3’29’’296, Burger et Hubert claquent le pire temps des trois séries réunies. Hier, juste après son élimination en demi-finale en individuel, Étienne Hubert se voulait pourtant optimiste.

« Le K2 ? C’est un bateau qui est nouveau. Je le sens plutôt bien » E. Hubert

Pas le temps de se reposer sur leurs lauriers que la doublette tricolore devait prouver lors des repêchages qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Sur les cinq équipages partants, seuls les deux premiers sont qualifiés pour les demies. On vous laisse deviner quelle place vont décrocher Hubert et Burger. Une soyeuse 5e et dernière position, en étant tout de même 10 secondes plus rapides qu’en quarts (3’18’’284). C’est dire la marge qu’ils avaient sur eux-mêmes.

Enfin la dernière kayakiste française en lice cette nuit était Manon Hostens. Récente 7e du K2 500m hier, alors qu’elle cherchait une médaille avec Sarah Guyot, Manon Hostens voulait se racheter en individuel. Et c’est chose faite. Avec le 6e temps de sa série, qui comptait sept départs, la Roubaisienne a fait durer le plaisir en se dirigeant tout droit vers les repêchages. Finalement Hostens obtient la deuxième et dernière place qualificative pour les demi-finales. Avec un moins bon temps encore que ses séries. On ne cesse jamais d’innover dans le sport français.

 


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