JO de Pekin 2022 | Le récap de midi du mardi 15 février


"Chat-cul !" Photo by Icon Sport

La vie est faite ainsi. Parfois, vous n’êtes qu’à un “pas grand chose” de vivre un bonheur paisible et intense. Chez nous, ce pas grand chose comporte huit lettres : BIATHLON 

Biathlon – Relais Hommes

Avec aucune breloque remportée sur le relais masculin depuis les JO de Turin en 2006, autant dire que l’appétit de la délégation française est abyssal. Et Fabien Claude l’a très bien saisi. Raison pour laquelle il commet deux pioches dès le premier tir couché. Le Français ressort 18e à 26 secondes. Prometteur. Mais comme sur la poursuite, on ne peut pas faire confiance aux Norvégiens. 4 pioches sur le tir debout et un craquage en règle. Un tour de pénalité. Les Russes sont nos derniers alliés.

Émilien Jacquelin prend le relais et dès les premiers mètres, le Français voit Loginov se faire la malle, et arrive à peine à suivre la cadence du Biélorusse. On comprend très vite ce qui va nous attendre sur ce second relais. Sur le pas de tir Jacquelin limite la casse, mais sur les skis, il se fait déventer par le Russe. 

Jacquelin donne le relais à Simon Desthieux en deuxième position à plus de 30 secondes, un cadeau empoisonné que ce dernier va s’empresser de faire fructifier. En effet, si le Russe Tsvetkov a la charrette sur les skis, il est un métronome à la carabine. Tout l’inverse du natif de l’Ain. Si Desthieux reprend un temps fou sur les planches, il bugge à chaque fois devant les cibles. Résultat ? Le Français voit même arriver derrière lui les Allemands et les Norvégiens, pourtant relégués à 2 minutes. 

Fillon-Maillet hérite du dernier relais à 41 secondes de la Russie. Merci Simon. On se dit que l’or va se retrouver autour du cou des Russes, mais Eduard Latypov nous offre une merveilleuse explosion en plein vol. 

 

 

Alors qu’il compte quasiment 1 minute d’avance sur ses poursuivants, Latypov bugge complètement lors de son tir debout, et met un temps fou pour plomber les alentours des cibles. Résultat: il commet 4 pioches et s’en va donc tourner sur l’anneau de pénalité. Édouard aux mains d’argent qu’ils disaient. 

 

Derrière la course s’ouvre complètement ; la Norvège, l’Allemagne et la France peuvent viser l’or. Si le Germanique réalise le même chef-d’œuvre que le Russe, le mano-a-mano franco-norvégien est encore au rendez-vous. Et comme sur le relais mixte, la Norvège prend l’ascendant sur nos Tricolores. Christiansen réussit un sans-faute quand Fillon-Maillet redevient humain et pioche à deux reprises. La France est vice-championne olympique du relais masculin. Le tir, fournisseur officiel d’espoir déchus sur cette course.

Seul point noir, avec cette 5e médaille en 5 courses, Quentin Fillon-Maillet entre un peu plus dans l’histoire. En cas de sixième breloque sur la mass start vendredi, le Français deviendra l’athlète ayant remporté le plus de médailles sur les mêmes JO d’hiver. On a l’impression de s’enfoncer de jour en jour. Vivement que ces olympiades se terminent. J-5.

Combiné Nordique – Hommes

Le combiné nordique est des plus simples à piger. Additionnez le saut à ski et une course de 10km en ski de fond, et vous obtenez une discipline remportée tragiquement par Jason Lamy-Chappuis lors des JO 2010 de Vancouver. Et comme si ça ne suffisait pas, votre saut à ski impacte également votre course de fond. Le premier français Baud s’élance à 2 minutes 24 du leader, quand Blondeau doit patienter plus de 5 minutes. Génial.

Mais plus de peur que de mal lors de ces olympiades pékinoises. En effet après le saut à ski, les Français sont loin. Très loin. Le premier tricolore est Mattéo Baud, 16e. Suivent Antoine Gérard (18e), Laurent Muhlethaler (24e) et Gaël Blondeau (41e). 

Mais l’énorme coup de maître n’est malheureusement pas français, mais norvégien. Bon c’est pas pour nous déplaire non plus. Alors que Jarl Riiber a remporté la première manche et dispose de 44 secondes sur ses concurrents, le Scandinave nous offre une merveille d’erreur de parcours. Au lieu de prendre le virage intérieur pour réaliser une boucle supplémentaire de 2,5 km, Riiber prend le virage extérieur qui mène directement vers la ligne d’arrivée. S’il la franchit, c’est la disqualification assurée. Mais le Norvégien la joue petit joueur, et rebrousse chemin. Le voici avec plus que 10 secondes d’avance désormais. Magique.

Toutefois l’incidence sur la course est énorme. À cause de ce craquage, les Français remontent désormais à 1 minute 30 de la tête. On se dit que la lutte à la presqu’médaille va faire une petite place pour nos Français. Mais le sport olympique est décidé à malmener notre combiné nordique. Tout rentre à nouveau dans l’ordre à l’arrivée. Antoine Gérard finit premier tricolore ; 14e à 1 minute 40. Quand Gaël Blondeau ferme la marche côté français, avec une 40e place à plus de 5 minutes. 

Non, vraiment, on n’attendait pas mieux du combiné nordique.

 


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