La première course d’endurance de l’année avait lieu à Sebring. Si Toyota a remporté la manche floridienne, Peugeot a frappé fort, mais alors très fort. Lions of our time qu’ils disaient.
Cette saison, pas moins de sept constructeurs se disputent la victoire en Hypercar : Porsche, Ferrari, Cadillac, Vanwall, Glickenhaus, Toyota et Peugeot. Et comme vous l’avez deviné, c’est au sujet de ce dernier que nous allons nous concentrer. En effet, la marque au Lion a de grandes ambitions pour cette année 2023. Pour preuve, Peugeot, a utilisé des jokers pour développer la voiture. Autant vous dire qu’on compte mettre les bouchées doubles d’entrée de jeu à Sebring.
Chaque année, la course des 1 000 Miles de Sebring est un rendez-vous incontournable du championnat du monde d’endurance. Et cette course floridienne semble mettre en joie Jean-Marc Finot, le Senior VP de Stellantis Motorsport.
“Nous attendons la course de demain avec impatience, elle sera longue et il y aura de nombreuses opportunités pour faire un bon résultat” J-M. Finot
Jean-Marc, ce presqu’devin.
Le début de course fantastique de Peugeot
Peugeot va nous sortir le grand jeu, et ce avant même l’extinction des feux. En effet, la voiture n°94 ne parvient même pas à boucler le tour de formation. C’est un départ depuis les stands, histoire de prendre du retard. Comme si elle en avait besoin. La Peugeot de Loïc Duval passe même 2 heures et 51 minutes dans le box durant la course. Un arrêt presque aussi long que celui de Bottas au Grand Prix de Monaco 2021. Toujours s’inspirer des meilleurs.
Mais que la voiture n°93 ne soit pas jalouse, la fiabilité de Peugeot va s’occuper de son cas également. En deux arrêts seulement, cette dernière perd 40 minutes. Ou comment foirer sa course. Mais la lose n’aurait pas été si épique si elle venait seulement d’arrêts aux stands prolongés. A cela s’ajoute aussi un rythme de croisière pédalo. Les Peugeot tournent en moyenne 3 secondes moins vite que les leaders. Un combo manque de rythme – absence de fiabilité imparable pour les concurrents.
We’re racing at Sebring International Raceway!
A mechanical problem saw a short stop for Car #94 but Loïc is already back out on track.
Watch LIVE onboards here: https://t.co/NtTdwUc8Do pic.twitter.com/LU3tSwprMV
— Peugeot Sport (@peugeotsport) March 17, 2023
The #94 car is back on track!
A problem was found with the hybrid system which meant the #94 #Peugeot9X8 was forced off track.
After taking the time to analyse the issue, we were able to both identify and fix the problem. pic.twitter.com/6yhUE5bXZx
— Peugeot Sport (@peugeotsport) March 17, 2023
Et pour obtenir un triptyque de folie, il ne manquait plus que l’erreur de pilotage en piste. Mikkel Jensen accroche sa voiture n°93 et endommage son capot avant. Bien entendu, la moindre opération prend des plombes chez Peugeot. Jusqu’à recoller le numéro de course de la voiture sur le capot, par manque de matériel visiblement. Sensationnel.
The #93 @peugeotsport and @Vanwall_Racing clash in T17.#WEC #1000MSebring pic.twitter.com/WGJWLYZ805
— FIA World Endurance Championship (@FIAWEC) March 17, 2023
98 tours de retard sur le leader
Cette première course de la saison ne pouvait pas mieux se dérouler pour Peugeot. Les voitures n°93 et 94 terminent à 26 et 98 tours du leader. Soit 588 kilomètres de retard, le timing à la française. Autant vous dire qu’avec un tel rythme, les deux Peugeot ont terminé aux deux dernières places de la catégorie Hypercar. Mais plus savoureux encore, elles ont terminé aux 31e et 32e places à l’arrivée, sur 36 voitures. Le tout sous les yeux éberlués de Carlos Tavares, le patron de Peugeot.
Not the way we wanted to start the season, but we will be back, stronger, in Portimao.#Peugeot9X8 #1000MSebring pic.twitter.com/WqeY7bb2Zz
— Peugeot Sport (@peugeotsport) March 18, 2023
Après la course, Olivier Jansonnie, le directeur technique de Peugeot Sport, essaye de se montrer rassurant. Et il sait déjà que le problème d’actionneur sur la boîte de vitesses est le principal problème qui a été rencontré.
“Nous avons essayé de travailler dessus et nous avons des solutions pour cela” O. Jansonnie
Enfin un brin d’optimisme dans cette course ratée, se dit-on.
“Mais ces solutions n’étaient pas encore disponibles pour cette course” O. Jansonnie
Ah bah non en fait. Et Carlos Tavares ne se prive pas pour en rajouter une couche.
“Un changement de la commande de la boîte de vitesses était déjà envisagé avant la course, mais n’a pas pu être apporté à Sebring en raison de la paperasse administrative, du manque de temps…” C. Tavares
La paperasse administrative, cet allié de la FFL si souvent sous-estimé.
Ce problème de fiabilité intervient deux ans après la création de la 9X8, quand Ferrari claque elle une pole position et un podium à Sebring pour sa première course en Hypercar.
Se prendre une leçon de fiabilité par la Scuderia, elle est peut-être là la pire humiliation automobile.