JO – VTT | La sublime désillusion signée Victor Koretzky


Victor Koretzky

Victor Koretzky pensait réaliser le doublé avec Pauline Ferrand-Prévot hier. Mais fort heureusement, grâce à Tom Pidcock, notre amitié franco-anglaise s’est encore plus rafraîchie. 

Au programme de ce parcours olympique, pas moins de huit tours de 4,4km. Il faut être sacrément zinzin pour s’infliger une telle souffrance. Parmi les participants, nous pouvons noter la présence des Français Victor Koretzky et Jordan Sarrou, mais aussi d’une légende de la discipline en la personne de Nino Schurter. Le Suisse est tout simplement décuple champion du monde de cross-country VTT, et a déjà raflé les trois médailles sur les JO. Et comme si cela ne suffisait pas, Tom Pidcock est également de la partie. Tous les ingrédients sont réunis pour vivre une course de folie.

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L’arrêt aux stands ferrariesque de Pidcock

Dès les premiers mètres de course, un groupe d’une douzaine de coureurs se forme en tête. Mais celui-ci va rapidement exploser quand Tom Pidcock place une attaque à la Pierre Rolland. Seul Victor Koretzky est en mesure de suivre le Britannique, avec une facilité déconcertante il faut dire.

Mais alors qu’on s’attend à suivre ce mano a mano jusqu’à l’arrivée, au bout de quelques minutes seulement, Pidcock est victime d’une crevaison à la roue avant. Le Britannique s’arrête au niveau de ses techniciens pour un arrêt aux stands. Manque de bol pour lui, ce ne sera pas un pitstop McLaren, mais digne de la grande Scuderia. Et pour cause, ses techniciens ne sont tout simplement pas prêts et n’ont pas le bon pneu sous la main. Entre nous, cela ne vous rappelle pas une écurie italienne ?

Résultat, le Britannique perd une quarantaine de secondes dans l’affaire, et pire encore, Victor Koretzky est désormais seul en tête de la course. Le VTT n’est vraiment pas notre tasse de thé.

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Victor Koretzky, victime n°3527493 de l’espoir

Alors qu’on imagine déjà Victor Koretzky sur la plus haute marche du podium, Tom Pidcock n’a pas dit son dernier mot. Le Britannique revient à 27 secondes, puis à 17, puis dans la roue du Français. On se pince pour y croire.

Les deux hommes s’observent, ce qui permet au Sud-Africain Hatherly de faire la jonction. Puis dans le dernier tour, le Français place une cartouche juste avant la descente. Tout le public tricolore amassé sur la colline d’Élancourt crie de toutes ses forces, car il y croit dur comme fer. Ah, l’espoir.

Tom Pidcock revient dans le dérailleur de Koretzky, et en profite pour prendre la tête sur une déviation. Les deux coureurs se rentrent légèrement dedans, et c’est l’Anglais qui sort vainqueur de ce duel. Encore plus rageant, donc encore plus sublime. Alors qu’il a compté jusqu’à 40 secondes de retard, Pidcock file vers le titre olympique, juste devant Koretzky, qui était encore en tête à quelques secondes de l’arrivée. Nous sommes le 29 juillet, il y a un grand soleil sur Paris, et pourtant les Français sortent tous leur plus beau col roulé.

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