Villareal Manchester United | Ne dites plus Europa League mais Emery League.


Pour cette finale de Ligue Europa, le sort nous a particulièrement gâté. À ma gauche, le Villareal Club de Futbol emmené par Unai Emery, jeté comme un mal-aimé par le Paris Saint-Germain. À ma droite, le redoutable Manchester United du non moins dangereux Edinson Cavani, balancé lui aussi comme un malpropre. Vous l’aurez compris, on gagnait à tous les coups ce soir.

La saison européenne de Manchester United n’a pas été de tout repos. Pourtant, les Red Devils ont commencé de la plus belle des manières : une victoire sur le gong au Parc des Princes pour climatiser une seconde fois le PSG. Sur un nouveau but en toute fin de match de Rashford. On n’en demandait pas tant. Mais les Mancuniens n’ont plus le prestige d’antan, et terminent troisièmes du groupe derrière le RB Leipzig. On dirait presque une équipe française en phase de poule de Ligue Europa.

Côté Villareal, la seule surprise aurait été de l’être en les voyant en finale. Non pas que les joueurs sortent du lot, même si la paire Capoue – Coquelin au milieu de terrain ne passe pas inaperçue. Mais le sous-marin jaune possède dans ses rangs le druide de cette compétitions : Unai Emery. Quatre finales, trois sacres. On aurait bien voulu voir son parcours en Ligue Europa avec le PSG. Mais le Basque a préféré s’illustrer par la remontada barcelonnaise. On lui pardonne bien volontiers.

Le résumé du match Villareal – Manchester United

Le début de rencontre est totalement maîtrisé par les Mancuniens. Premiers sur tous les ballons, les Anglais se rapprochent dangereusement du but des Espagnols. Lors d’un duel avec Foyth, Rashford mystifie son vis-à-vis à l’entrée de la surface par une feinte de frappe. L’Argentin lui balaye les deux chevilles, mais l’arbitre siffle que dalle. Son nom ? Clément Turpin bien sûr.

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Vers la demi-heure de jeu, sur un coup-franc de Parejo, Lindelof tire le maillot de Gerard, mais insuffisant pour empêcher Moreno d’ouvrir le score. D’une hold-uperie sans nom. La réaction des Red Devils ne se fait pas tarder. Sur un long ballon dans la surface, Cavani se retrouve seul. Alors qu’on s’attend à ce qu’il tente une demi de volée du plat du pied gauche pour honorer son surnom de Matador, l’ancien attaquant du PSG tente une remise foireuse de l’extérieur du pied droit. Incompréhensible. Mais savoureux.

De Gea, the Spanish Sniper

Plus les minutes passent, et plus Cavani commence à réaliser qu’il aurait mieux fait de rester à Paris gratuitement. Pour remporter le fameux doublé Coupe de France – Trophée des Champions. À la place, l’horizon d’une saison blanche se dessine avec Manchester United. Mais l’Uruguayen ne lâche rien. Et sur une reprise de volée à bout portant de ce diable de Rashford, un magnifique cafouillage apporte sur un plateau le but égalisateur pour Cavani. La chaaaaatte.

Entre fatigue et imprécision technique, les deux équipes se neutralisent et filent tout droit vers les prolongations. Puis vers les pénos. Les six premières tentatives sont du côté gauche, les six sont réussies. Les gardiens sont stratosphériques. Mieux, les 20 premiers pénaltys sont transformés. Place aux gardiens. On a tous en tête la panenka totalement foirée de Mika Landreau en finale de la Coupe de la Ligue 2004. Rulli déclenche une patate chaude sous la barre. De Gea, lui, se prend à contrepied tout seul et envoie le ballon dans les gants de l’Argentin.

Morale ? Emery est champion d’Europe avec le FC Séville et Villareal. Mais avec pas le PSG. Manque plus que Tuchel soit sacré samedi, et le karma aura achevé son chef-d’œuvre.


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