Ligue des Champions | OM, les 12 loses de minuit


ILS L’ONT FAIT. Malgré l’immense pression sur leurs épaules, les marseillais sont allés arracher au Portugal une troisième défaite en Ligue des Champions cette saison. En autant de matchs. Exploit dans l’exploit, l’OM égale le record qu’on ne pensait jamais plus atteindre dans l’ère professionnelle : s’incliner douze fois de rang en C1. Retour sur l’escale de Porto. Étape indispensable à la reconquête de l’Europe. Version marseillaise.

Droit au but. Si certains y voient une signification offensive, ils méprennent alors la portée de ce slogan. La non-victoire est désormais dans l’ADN marseillaise. Poussée à sa perfection. Douze défaites consécutives dans la plus prestigieuse des Coupes d’Europe. Anderlecht ne peut que s’incliner.

« On ne veut pas battre ce record négatif ». Ce n’est pas faute d’avoir joué la carte de la modestie. Villas-Boas avait pourtant feint de remettre les pendules à l’heure avant le match. Mais comme tous les grands clubs, l’OM est attiré par les records. La Ligue des Champions et Marseille, une histoire d’amour qui ne cesse de nous épater.

Avant la rencontre, Payet avait donné le ton :

« C’est notre dernière chance » D. Payet

Fallait-il comprendre la dernière chance d’égaliser Anderlecht ?

Le résumé du match

Face à un adversaire que l’OM n’est jamais parvenu à vaincre en quatre rencontres (1 nul, 3 défaites), l’enjeu pour les marseillais est d’autant plus simple ce soir. S’incliner pour décrocher la Duodécima. Message reçu avec brio par Caleta-Car dès la 4e minute de jeu. Le croate remet à merveille le ballon à Otavio en une touche de balle. Ce qui permet à Corona de défier Alvaro dans la surface. Le défenseur espagnol dégage le ballon sur Sanson, qui revient bien évidemment sur l’attaquant du FC Porto. Corona efface Caleta-Car (encore lui) par un décalage sur Marega. 1-0 Porto.

Bien sûr, il n’y a qu’un ex-joueur de Ligue 1 pour venir gâcher le début de match en fanfare des marseillais. Venu provoquer à l’angle gauche de la surface, Thauvin se joue de Malang Sarr. Voyant qu’il est archi battu, l’ancien niçois décide d’envoyer son genou en travers du marseillais. Et ose même venir protester à l’arbitre. Un culot sans borne. Heureusement, le pompier de service répond toujours présent. Le « leader technique » Dimitri Payet envoie une mine au-dessus de la barre. Qui vient de faire plouf à l’instant dans le Vieux-Port.

Et qui empêche surtout les olympiens de marquer leur premier but depuis le début de la compétition. C’est l’OM Champions Project bébé.

L’armée des douze chèvres

Toutefois l’OM souhaite se mettre définitivement à l’abri. Pour cela, il fait appel à son soldat le plus fiable : Amavi. Suite à un débordement de ce diable de Corona, véritable virus des défenses, le mexicain parvient à centrer. Mais Amavi attend judicieusement que le ballon parte de son pied pour lui tacler la cheville avec la manière. Pénalty Porto. Et contrairement à Payet, Sergio Oliveira a la bonne idée de la mettre au fond. 2-0. La légende est en marche.

Mi-temps. Le break en poche pour les portugais. Il n’y a plus qu’une seule chance pour espérer une qualification.

Villas-Boas, le véritable douzième homme de Porto

À vingt minutes du terme, cet infernal Corona mène une contre-attaque depuis son propre camp. D’un simple crochet, il déborde le poteau Caleta-Car en le laissant à un mètre. Respect de la distanciation sociale quel que soit le contexte. Chapeau. Puis le mexicain termine son festival par une talonnade sur Diaz. L’ailier de Porto enroule un plat du pied imparable pour Mandanda. 3-0. Joga Bonito.

Avant le match, Villas-Boas déclarait : « On a l’obligation de faire quelque chose de différent, sur l’état d’esprit, l’animation, l’envie ». Le message est passé 5 sur 5 André.

Prochain objectif, à jamais les premiers à treize ?

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