Ligue des Champions | Les 11 Commandements de l’OM


Mandanda OM

C’est désormais une tradition provençale. Après la trilogie de Pagnol, la partie de boules, le pastis anisé, voici désormais le revers en Ligue des Champions. Une nouvelle fois, l’OM nous a fait admirer leur science de la non-victoire. Oubliez la débandade au Pirée, laissez place à la leçon catalane, et vous obtenez la « Undécima » marseillaise. Retour sur ce duel qui a tenu toutes ses promesses.

Jamais dans l’histoire l’Olympique de Marseille et Manchester City ne s’étaient affrontés. Quelle gravissime erreur. Un tel spectacle devrait être proposé au public plus fréquemment. Un 3-5-2 marseillais qui se transforme en 5-3-2 dès le coup d’envoi. Résultat ? Près de 70% de possession pour les mancuniens. Une purge sans nom côté marseillais. De quoi faire casser une nouvelle télé à Mohammed Henni.

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L’OM abordait pourtant cette rencontre en totale confiance. Fier de ses 10 matchs consécutifs sans victoire en Ligue des Champions, le moral est beau fixe du côté du Vieux-Port. Mais cela ne suffisait pas. On pensait avoir tout vu. Mais ce onzième craquage dépasse nos rêves.

Le résumé du match

Poussés par des quarts de virage en fusion, les phocéens n’ont pas existé. Et ce dès le début du match. Les Citizens pénètrent dans la défense marseillaise comme dans du beurre. Pour preuve, le slalom étourdissant de Sterling qui brise dans un premier temps le rein d’Amavi, puis lui fait poser genou à terre sur un second crochet. Un Quickstep de qualité.

Et à la 17e minute, c’est la bascule. Alors que Rongier hérite du ballon à l’entrée de sa surface, il ne tombe pas dans le piège de repartir de l’avant. Non, Valentin est plus malin que ça. Et en un geste, il démontre pourquoi il est l’un des joueurs marseillais les plus bankables. Il décide de décaler sur sa gauche Caleta-Car. En prenant soin de lui adresser une passe imprécise, et qui plus est à contrepied. Face à autant d’efforts de l’ex-nantais, De Bruyne peut difficilement ne pas en profiter. Car l’adage est bien connu, un cadeau ça ne se refuse pas. Il distille un caviar pour Torres. 0-1.

Les marseillais en manque de Pep’s

La Ligue des Champions se joue sur des détails. Alors on imagine naïvement qu’une bourde servira de leçon aux olympiens. Que nenni. À la demi-heure de jeu, Caleta-Car repique vers sa propre surface de réparation tel un ailier. Le ballon rebondissant, il réalise un genou – tibia en direction de Zinchenko. Une passe qui aurait pu s’avérer décisive. Malheureusement l’ukrainien ne trouve que le poteau sortant d’un Mandanda statique.

La seconde mi-temps est le remake de la première. City étouffe l’OM. On croirait les marseillais à la Commanderie en train de travailler l’exercice attaque défense. Les onze joueurs de champ sont dans leur 30 mètres. Accompagnés pour l’occasion de José, chauffeur du bus du club qui stationne dans les cages.

À un quart d’heure du terme, Foden trouve la profondeur sur le côté droit marseillais, définitivement orphelin de Bouna Sarr ce soir. L’anglais parvient à réaliser un centre au second poteau. Du haut de son mètre soixante-dix, Sterling remporte largement son duel aérien avec Amavi. Le ballon revient sur Gundogan, laissé logiquement seul dans les six mètres marseillais. 0-2.

La Décima ne leur suffisait pas…

Mais ça n’est pas terminé. Parti cette fois dans le couloir gauche phocéen, De Bruyne adresse une nouvelle galette. Pour Sterling cette fois-ci. 0-3. Le contrat est rempli. Les olympiens n’auront pas à rougir de leur énième performance de haut vol en Ligue des Champions : décalages dans les talons, une-deux qui ne voit jamais le deux, centres de Sakai atterrissant à Tokyo. De quoi rendre les phocéens tarpin fiers de leur club.

Après le match, Thauvin a un éclair de lucidité (qu’il n’a pas forcément eu sur le terrain) : « Pour être honnête, quand on passe tout le match à 30 mètres de notre but, et qu’il reste 70 mètres à parcourir en contre-attaque, on savait que ce serait difficile d’avoir les jambes ».

Ah bah si vous le saviez, cela nous rassure alors.

Les marseillais passent une nouvelle fois entre les gouttes de la victoire. Et arrachent leur onzième défaite de rang. L’OM n’est toujours pas mort en Ligue des Champions. Une élimination dès la phase de groupe est encore mathématiquement possible. Leurs prochains adversaires sont avertis : ils ne craignent dégun.

Tom