L’ancêtre de la Remontada. Sauf qu’en face, ce n’est pas Messi, mais un boulanger et un vendeur de tapis. Le 1er mars 1997, Clermont Foot (alors en National 2, soit CFA) élimine le Paris Saint-Germain de Patrice Loko, après avoir été mené 4-1 à vingt minutes de la fin. Ce jour-là, le PSG a définitivement basculé dans la catégorie best-seller des Guignols de l’info.
Le président Michel Denisot n’était pas d’humeur pour la blague :
Cette fois, impossible de protéger les joueurs. Ils sont 100% responsables.
Oui, aucun doute. Ce sont eux, les véritables héros. Quand Clermont revient à 2-1 à la 53e minute après une faute de Ngotty, pourtant en dehors de la surface, le travail est encore très loin d’être fait.
Mais le Paris Saint-Germain parvient enfin à se lâcher en fin de rencontre, avec trois buts encaissés en 18 minutes, dont le dernier contre son camp de l’homme du match Bruno Ngotty, à la 88e. Les Auvergnats reviennent ainsi à 4-4 et l’emporteront aux tirs au but, grâce notamment aux loupés de Vincent Guérin et Paul Le Guen…
Nicolas Enjolras, le gardien clermontois, est à califourchon sur sa transversale pour célébrer une des plus belles loses de l’histoire. Le mot de la fin au coach Ricardo : « J’ai bien du mal à trouver la moindre explication à ce que nous venons de vivre. Se faire éliminer après avoir mené 4-1, c’est déjà difficile à admettre contre une D1. Alors contre une N2… Je ne comprends pas. » Un instant de grâce.
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