Grand Prix d’Australie 2019 – En 2018, l’écurie Haas signe deux abandons en Australie, à cause de deux arrêts au stand ratés. L’année suivante, on se dit que la donne va changer. Que nenni. Et comme par hasard, la malchance tombe sur Romain Grosjean. Faire perdurer l’hommage de nos anciens est notre leitmotiv. Le devoir de mémoire, nous leur devons bien ça…
« Je suis dans un bon état d’esprit, je m’amuse et la voiture réagit bien » Romain, après les qualifs
Surnommé « le dingue du premier tour » dans le paddock, la réputation de Romain Grosjean n’est plus à faire dans le microcosme de la Formule 1. C’est dans cet état d’esprit serein et apaisé qu’il aborde la saison 2019, après une année 2018 honteusement réussie pour l’écurie Haas, et une cinquième place finale au classement des constructeurs.
Un an après la mésaventure du Grand Prix d’Australie 2018, où Grosjean et Magnussen avaient tous les deux dû abandonner après deux arrêts aux stands calamiteux, l’édition 2019 devait permettre de faire oublier ce chaos à la formation américaine. Elle devait justement…
Dès le début du week-end l’écurie Haas est véloce, et endosse le statut de ‘’meilleure des autres’’ derrière les intouchables Mercedes, Ferrari et Red Bull. Comme l’en atteste la troisième séance d’essais, où notre Romain national parvient à hisser sa monoplace à la quatrième position, à moins d’une seconde d’Hamilton (+0’820). La FFL se met alors à trembler.
Arrivent les qualifications, et une sixième place décrochée sur la grille de départ. Un espoir commence à naître dans les yeux de R.G. Vous devinez la suite…
« Ça fait chier ! » Grosjean, après la course
Alors que pour une fois Grosjean restait dans les limites de la piste sans faire aucune boulette dont lui seul à la recette, les mécanos Haas ont décidé de rallier notre cause. A l’aube du 16e tour, le Français se rend une première fois dans la voie des stands. La dernière également. Dix secondes d’immobilisation et une énième roue mal fixée plus tard, la Haas numéro 8 cherche une place disponible pour se garer à nouveau dans le gazon australien. Pas de meilleur réveil pour débuter son dimanche…
Nelson Mandela se plaisait à dire que dans la vie, on ne perd jamais. Soit on gagne, soit on apprend. Mais Haas réfute cette philosophie avec brio. Après avoir contraint Grosjean d’abandonner lors de l’édition 2018 pour avoir mal fixé la roue avant-gauche, les mécanos ne pouvaient pas laisser passer l’occasion de lui ruiner sa course une nouvelle fois. De quelle manière ? En lui fixant mal une nouvelle fois la roue avant-gauche, quelle question… Un délice.
Après l’abandon vient le temps des interviews. Et là encore, Romain parvient à tirer son épingle du jeu comme sur la piste. Rien de mieux qu’un petit tacle glissé tout en finesse envers les stratégistes Haas. Et un revers en pleine tête à Magnussen en précisant qu’il était « le plus vite ». Esprit d’équipe.
La stat : 8
Sur ses 8 participations au Grand Prix d’Australie, Romain Grosjean en a abandonné 6. Cocorico.