Euro | L’Espagne envoie la France à la casa


Cette demi-finale entre la France et l’Espagne a été la soirée des premières. Mais soyez rassurés, vous allez pouvoir congratuler les Bleus dès demain sur le sol français.

Si vous avez tous en tête la non-retraite de Zizou en 2006 quand on évoque un France – Espagne, à la FFL, nous préférons bizarrement garder à l’esprit l’invention tactique phénoménale de Laurent Blanc à l’Euro 2012. C’est une question de goût, vous me direz. Douze ans plus tard, l’histoire se répète. Et une fois n’est pas coutume, les Dieux du football ont encore été invoqués.

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Randal Kolo Muani doit des comptes à la France

On ne joue que depuis 9 minutes seulement, et nous sommes tous climatisés. Que cela soit devant notre télé, dans un bar ou au milieu de la foule, nous sommes refroidis jusqu’à la moelle. Sur un centre de Kylian Mbappé, Randal Kolo Muani se retrouve absolument seul dans la surface (pas gracias Laporte), et n’a plus qu’à smasher le ballon de la tête. Les Bleus viennent de marquer leur premier but dans le jeu depuis le début de cet Euro. Zéro vanne. Mais des milliers de larmes qui coulent le long de nos joues.

Avec cette ouverture du score, on vous laisse imaginer que les Bleus sont envahis d’une giga confiance. Leur défense étant hermétique, ils se voient déjà rester en Allemagne jusqu’à dimanche. Mais ils ont oublié un petit détail né en 2007. Lamine Yamal décide, sans aucune raison, d’envoyer la frappe de sa vie son adolescence. Maignan est battu, et pour cause, la frappe est parfaite. Yamal devient le plus jeune buteur de l’histoire de l’Euro à 16 ans, 11 mois et 27 jours. Nous à son âge, on faisait des tournois de Fruit Ninja pendant les pauses au lycée. Deux trajectoires légèrement différentes.

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Jules Koundé, ce presqu’sauveur

Et comme souvent, une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Seulement quatre minutes après l’égalisation espagnole, la Roja nous punit avec notre bénédiction. Dani Olmo récupère un ballon dans la surface, brise la vertèbre D5 de Tchouaméni et bourrine dans les cages de Maignan. Pour le fun, Koundé dévie le ballon dans ses propres cages pour faire plonger la France tout entière dans le doute ; s’agit-il d’un but de Dani Olmo ou d’un CSC ? Nous avons notre avis sur la question.

La suite n’est qu’une longue et frustrante fin de match pour les Bleus. Les Français se procurent des ballons d’égalisation, mais leurs vieilles habitudes les rattrapent vite. Des tirs-chandelles dans les travées de l’Allianz Arena, suivies de centres à hauteurs de crampons ou bien au cinquième poteau. Bref, pour ce qui est de la technique, nous repasserons. Il n’en faut pas plus aux supporters espagnols pour scander des “oléééé” à chaque possession de leurs joueurs. La double humiliation.

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i Adios Francia !

L’arbitre siffle la fin du match, et le banc espagnol pousse un immense ouf de soulagement. Visiblement il n’y avait que les Français qui savaient déjà que les hommes de Didier Deschamps ne trahiraient pas leurs valeurs une deuxième fois dans le même match. Ça serait comme demander aux Espagnols de terminer un match avec 30% de possession. C’est contre nature.

Nous ne sommes pas les seuls à qui cette élimination profite. En effet, pour la finale dimanche, les chaînes de télé y voient une augmentation de leur audience d’au moins une cinquantaine de personnes, joueurs et staff de l’équipe de France compris. Bizness iz bizness. Néanmoins, les Bleus peuvent quitter l’Euro la tête haute ; et pour cause, ils ont rempli l’objectif fixé par la FFF avant le tournoi, à savoir atteindre les demi-finales. Le sentiment du travail fait, et bien fait.

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