Échecs | Coupe du monde 2021 | Bienvenue à Alireza Firouzja


Alireza Firouzja, échecs

Avec un nom pareil, il fallait bien qu’un jour la FFL se penche sur la discipline. Mais nous attendions la vraie occasion pour parler des échecs en France. Depuis ce week-end, la lose a trouvé son premier représentant international et il porte un nom : Alireza Firouzja.

On confirme, c’est bien un prodige auquel on a affaire. Tellement jeune et déjà si haut. Alireza Firouzja n’a que 18 ans mais il maîtrise déjà l’art des échecs, mais dans notre sens : celui de décevoir après que tout le monde ait placé des grands espoirs en lui. Maître international à 13 ans, grand maître international à 15 ans (on ne sait pas trop ce que ça veut dire, mais vu les termes utilisés, le garçon doit être à peu près ceinture noire des échecs), vice-champion du monde de partie rapide en 2019, bref le CV est bien trop rempli.

Mais jusqu’ici, aucun problème, Alireza Firouzja évoluait sous le drapeau de l’Iran (son pays d’origine) ou de la Fédération internationale. Mais l’Iran ne l’autorisait pas à jouer contre des concurrents de certains pays (les USA et Israël notamment).

Un véritable exemple d’intégration

Puisqu’il ne pouvait pas pleinement illuminer la scène internationale de sa classe, la France lui a gracieusement proposé ses couleurs. Depuis plus de deux ans, Alireza Firouzja et sa famille vivent du côté de Chartres, où le jeune homme s’engage pleinement dans la pratique des échecs. Il obtient la nationalité française juste avant de partir pour la coupe du monde en Russie, et évolue désormais sous les couleurs tricolores. Oubliez Messi au PSG, il est là le transfert estival de ces dernières années.

À lire aussi :   Ironman | La performance intolérable de Léo Bergère

En Russie, Alireza Firouzja fait son entrée dans la compétition contre Javokhir Sindarov, un Ouzbek de 15 ans. Sauf qu’il n’y avait pas assez de places dans ce tournoi pour deux prodiges cowboy ! Du coup, il fallait bien que l’un s’incline. Vous devinerez facilement de qui on parle mais disons que l’un des deux a fait honneur à son drapeau. Et donc à nous.

En naturalisant un top player mondial, l’État Français pensait faire un cadeau à la fédération française des échecs. Au vu de ses premiers pas en Bleu, c’est plutôt à la FFL qu’il a été offert. Et on accepte grassement le présent. Un cadeau, ça ne se refuse pas après tout.

Bon, une relation sur le long terme entre Alireza Firouzja et la FFL a peu de chance de voir le jour, mais l’important, c’est d’avoir fait le premier pas. Enchanté !