Coupe de France | Le naufrage intersidéral de l’Olympique Lyonnais


Bourgoin-Jallieu

Les seizièmes de finale de la Coupe de France opposaient le FC Bourgoin-Jallieu, pensionnaire de National 3, à l’Olympique Lyonnais, sixième de Ligue 1. Autant vous dire que sur le papier, il n’y avait pas match. Mais un détail manquait aux observateurs ; il s’agit d’une rencontre de Coupe de France. Et absolument TOUT peut se passer. La preuve encore aujourd’hui au stade Pierre-Rajon, et ses 9441 spectateurs chauffés à blanc.

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Lyon nous offre (déjà) l’élimination de cette Coupe de France

Le match débute, et Mehdi Moujetzky ouvre le score pour les Berjalliens au bout de 20 minutes seulement. On pourrait croire à un accident, surtout quand Nemanja Matic égalise pour l’OL juste avant la pause. Le pire timing possible pour le FC Bourgoin-Jallieu, conjugué avec le second but lyonnais inscrit par Mikautadze à l’heure de jeu. Les hommes de Pierre Sage mènent 2-1 à vingt minutes du terme face à une équipe de National 3, ce qui ne laisse que très peu de place au suspense. Mais Warmed Omari n’a pas dit son dernier mot. En effet, le défenseur lyonnais délivre une sublime ouverture en profondeur pour Mehdi Moujetzky, qui y va de son doublé. 2-2. ALORS PEUT-ÊTRE.

Les deux équipes sont à égalité au bout du temps réglementaire, synonyme de tirs au but. Et vous savez ce que cela signifie : place à la loterie. L’OL décide de faire tirer ses tauliers en premiers, à savoir Lacazette et Tolisso. Et les deux connaissent le même sort, ou plutôt se fracassent contre le même mur : Ronan Jay. Le gardien berjallien stoppe les deux pénaltys, et le FCBJ mène 3-0. Il faut se pincer. Auteur d’un doublé, Mehdi Moujetzky a la possibilité de devenir le héros d’une ville en transformant son pénalty. Et chez les Moujetzky, on ne fait jamais rien à moitié. Si 99% des mortels assureraient leur tentative, ce n’est pas le cas du n°9 qui envoie une panenka dans les gants de Lucas Perri. On en connaît un qui va frotter les vestiaires jusqu’à la fin de la saison.

L’OL profite de cette enflammade pour revenir à 3-2, et commencer à y croire. La remontada serait sensationnelle, mais le presqu’quadragénaire Sofiane Atik décide de clore tout suspense en profitant de la même mollasse de Lucas Perri. Le peuple berjallien (et stéphanois) exulte de joie, et envahit le terrain pour congratuler ses joueurs. Mais ne nous trompons pas, les vrais héros de la soirée évoluaient en blanc.

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