Pour ce dernier match de poules, la Côte d’Ivoire, pays hôte de cette CAN, était dos au mur. En effet, les Éléphants devaient absolument battre la Guinée-Equatoriale, sous peine d’être quasiment éliminés avant même les phases finales. La suite appartient d’ores et déjà à la légende de cette compétition.
Pays frère la Côte d’Ivoire 🔥
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) January 22, 2024
Un début de match tout bonnement parfait
Dès le début de match, on ressent toute la pression d’un peuple sur les onze joueurs ivoiriens. Oubliez les Éléphants, nous avons affaire à des éléphanteaux ce soir. Et juste avant la pause, notre théorie se vérifie. Grâce à une percée en solitaire de Carlos Akapo dans la surface ivoirienne, Emilio Nsue n’a plus qu’à dévier le ballon dans le but vide. Les Équatoguinéens prennent la tête au pire des moments, quand Jean-Louis Gasset se prend la sienne à deux mains.
Mais l’ex-coach à succès des Girondins de Bordeaux n’a même pas le temps de broyer du noir, qu’Ibrahim Sangaré égalise pour les locaux. Mais l’ex-Toulousain a eu le bon réflexe en se plaçant quelques millimètres devant la défense équatoguinéene. But refusé pour hors-jeu. Episode 1. Le gardien équatoguinéen, Jesus Onowo, est béni des Dieux ce soir.
Le hors-jeu, nouvel ennemi d’Etat de la Côte d’Ivoire
Le match reprend, et il ne faut que 10 petites minutes aux Ivoiriens pour frôler le malaise. Absolument seul face à Jesus Owono, Christian Kouamé trouve les gants du gardien. Le monde commence à comprendre le futur dénouement de cette partie. Puis 10 minutes plus tard, c’est un nouveau coup du sort. Servi par Fofana, Krasso trouve le poteau rentrant, et permet aux Éléphants de revenir (enfin) au score, et de pouvoir espérer une possible qualification. Mais comme en première période, c’est cette fois Krasso qui est en position irrégulière. But refusé pour hors-jeu. Episode 2. Ce match n’est pas à mettre devant les yeux d’une personne cardiaque.
Bonne nouvelle pour les locaux ; ils n’ont pas besoin de digérer cette désillusion, que la Guinée-Equatoriale double la mise dans la foulée (0-2). A défaut de perdre, les Éléphants devaient au moins s’assurer de ne pas prendre de valise à domicile, afin d’espérer faire partie des quatre meilleurs troisièmes pour se qualifier en 8es. Du moins, c’était le plan qui aurait dû être suivi à la lettre. Mais à l’instar de l’OM contre Tottenham, les Ivoiriens vont tout perdre. Deux minutes plus tard seulement, les Équatoguinéens se baladent dans la défense déserte de la Côte d’Ivoire et enfoncent le clou (0-3).
Vous pensez que le massacre est terminé ? Naïfs que vous êtes. Juste avant le temps additionnel, la Guinée-Equatoriale se fait un malin plaisir de torturer encore davantage des Ivoiriens livides (0-4). Comme un air de Brésil – Allemagne à Belo Horizonte en 2014.
Une humiliation en stats
En s’inclinant 4-0 contre le Nzalang Nacional, les Ivoiriens ont tout simplement signé leur plus large défaite de l’histoire de la CAN. Et pour couronner le tout, la CAN en question a lieu chez eux. Pour la toute première fois depuis 1984, le pays qui accueille la compétition perd à 2 reprises lors de la phase de poules. Et devinez qui était déjà le détenteur de cette performance ; la Côte d’Ivoire bien évidemment.
Sacrée en 1992 et 2015, la Côte d’Ivoire rêvait de remporter un troisième sacre à domicile. A la place, les Éléphants ont tiré le gros lot : une immense valise devant leur public au stade Ebimpé. L’état de grâce. Le rêve n’est pas encore officiellement détruit, mais avec un goal average de -3, il semble bien entamé quand même.
C’est quand même une bonne nouvelle pour le RC Lens qui pourra récupérer Seko Fofana
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) January 22, 2024
Comme dirait un de leurs compatriotes : “It’s a fuc*ing disgrace”.