26 septembre. Belgique. Le Championnat du monde de cyclisme était une sublime occasion de valider une année cycliste plutôt grandiose pour la FFL. Des Grands Tours et des JO bien maîtrisés de notre part, avec une simple flèche Wallonne à se mettre au palmarès pour Julian Alaphilippe. De plus, ce championnat du monde est aussi normalement la dernière course qu’il fera avec son maillot arc-en-ciel. Normalement.
La seconde lame
Bon, on exagère, il s’est aussi fait un petit plaisir breton avec la victoire d’étape + le maillot jaune. Mais cette saison était bien terne par rapport aux standards affreux auxquels il nous avait habitué. On en était même à se dire, et s’il allait tout simplement sortir de cette blacklist ? Ce maillot arc-en-ciel, ça reste une pancarte pour toutes les courses d’un jour. Et d’ailleurs, Julian le crie aussi fort qu’il le peut : il a hâte d’enfin enlever cette tunique maudite. Pour une fois que nous trouvons un terrain d’entente.
D’ailleurs, sur un parcours bien moins sélectif qu’à Imola l’année précédente, les chances d’Alaphilippe étaient maigres. Surtout qu’au niveau local, les bas-côtés n’avaient de cordes vocales que pour Wout Van Aert. Et quand on voit qu’Alaphilippe commence à lâcher des attaques à 60 kilomètres de l’arrivée, on se dit que ça sent bon. Le chant du cygne, le panache de celui qui ne veut pas subir la course et qui veut au moins y vivre des coups d’éclat, pense-t-on idiotement. Rien de tout ça, en fait.
Errare humanum est, perseverare diabolicum
On pensait que Julian allait comprendre que son année arc-en-ciel était un fardeau dont il devait se libérer. Mais c’était avant cette cote de Saint-Antoine, à 17,5 kilomètres de l’arrivée à Louvain. Une énième attaque qui, cette fois, laisse ses adversaires — et surtout Van Aert — de glace. Il s’en va loin, seul, devant. Comme à Imola, se lance un interminable et infernal contre-la-montre individuel.
De plus, derrière, Van Aert possède une pancarte encore plus grosse et n’a ni les jambes ni les équipiers pour inquiéter qui que ce soit. Nous sentons l’inéluctable arriver et mettons toute notre énergie restante dans la bataille.
DONNEZ UN BIDON A CET HOMME
– Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 26, 2021
Rien n’y fera, les derniers kilomètres sont un long chemin de croix. Petit plaisir coupable, s’imposer en Belgique face à Wout Van Aert, ça remet une dose de seum dans la machine. Note spéciale au spectateur qui s’est cru au Groupama Stadium en essayant de le viser.
C’était pas une hallucination y’a bien un tocard qui a lâché sa bière pic.twitter.com/SotCJtiVEv
– Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 26, 2021
Notons toutefois l’expérience de Julian, qui a appris de ses erreurs. Cette fois n’ira pas attraper le bidon pour prendre une pénalité supplémentaire, malgré que le breuvage de celui-ci paraissait bien plus goûtu.
Deuxième titre mondial consécutif, l’arc-en-ciel continuera de nous hanter 365 jours de plus. Espérons tout de même qu’il arrête cette série-là et ne la prolonge pas une 3e fois d’affilée comme Sagan. Peter, pas Françoise.
On ne sait pas si on doit sourire ou avoir mal. pic.twitter.com/ckvmLy1qfT
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) October 30, 2021