ATP Montpellier | Benoît Paire, la fin d’une belle aventure.


Benoit Paire

L’adage qui stipule que les bonnes choses aient une fin ne devrait pas exister. A cause de lui, Benoît Paire vient de mettre un terme à une série prestigieuse de 18 mois. Et nous mettre K-O par la même occasion.

Mardi 2 août 2022. Si vous n’avez strictement aucun souvenir de ce que vous faisiez cette journée-là, ce n’est pas le cas de Benoît Paire. Le Français ne le savait pas, mais il venait de remporter son dernier match sur le circuit ATP, face à l’Allemand Peter Gojowczyk lors du tournoi de Washington. Et dès le lendemain face à Holger Rune, l’Avignonnais commençait une longue, très longue série de défaites. Et comment la débuter autrement qu’en déchirant son maillot après tout ?

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Depuis août 2022, Benoît dispute pas moins de 14 tournois ATP, pour la bagatelle, écoutez bien, de zéro victoire dans le tableau principal : Montréal, Cincinnati, US Open (x2), Open d’Australie (x2), Montpellier, Miami, Monte-Carlo, Barcelone, Madrid, Genève, Roland-Garros, Wimbledon. Voici le tableau de chasse époustouflant de notre Ben national. La question n’est plus de savoir s’il mérite une statue, mais quand ?

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Benoît Paire, 546 jours plus tard

Après son élimination (précoce) contre le blogueur Jules Marie à l’Open d’Australie, Paire veut se relancer à Montpellier. S’il pense pouvoir goûter à nouveau à la victoire sans trop d’adversité, c’est mal connaître son manque de ch*tte légendaire ; il hérite d’Andy Murray au premier tour. Face à l’Ecossais, c’est le derby des grincheux, le choc des gueulards. Mais très vite, quelque chose cloche ; le Français semble serin, même en perdant la première manche. A tel point qu’il met son doigt sur la tempe quand il remporte le second set. Si Benoît Paire commence à gagner des points avec son mental, nous ne finirons jamais l’année debout.

Le troisième set s’annonce décisif. Mais c’est Angry Murray qui dégoupille le premier. Au-delà d’un jeu particulièrement léché, Benoît Paire remporte surtout son match au mental (2-6, 7-6, 6-3). Jamais, au cours de notre vie, nous n’aurions imaginé aligner ces mots dans une même phrase.

Non seulement Benoît a remporté un match au forceps, mais il brise également sa série de 546 jours sans victoire sur le circuit ATP.

Même pour Roland-Garros, nous parvenons à ne plus être sereins. C’est dire.

Tom