Football | Qui es-tu Greuther Fürth, ennemi n°1 des Girondins ?


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Depuis le début de la saison, les Girondins de Bordeaux nous habituent à des standards extrêmement élevés en termes de valises. Mais un pensionnaire de Bundesliga méconnu du grand public pourrait voler la vedette aux Bordelais : Greuther Fürth.

Basé dans la ville paisible de Fürth au sud de l’Allemagne, en Bavière, le Spielvereinigung Greuther Fürth révolutionne chaque week-end le football allemand. Par son style de jeu unique en son genre ? Certes, mais surtout pour ses dérouillées hebdomadaires qui en font le rendez-vous le plus attendu toutes les semaines. Car oui, le suspense pour connaître l’identité du champion d’Allemagne est aussi palpitant qu’une étape de plaine sur le Tour de France.

En ce qui concerne les Kleeblätter, ou les Trèfles si vous préférez, tout avait pourtant très bien commencé. Trois titres de champion d’Allemagne de 1914 à 1929, puis plus rien parmi l’élite. Si les apparitions en Bundesliga sont rares, autant frapper des grands coups d’éclat. Et cette saison n’a pas dérogé à la règle.

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Un début prometteur

Quand vous approfondissez le phénomène Greuther Fürth, vous vous rendez vite compte que les Bavarois n’abordent pas tous le football de la même manière. Dès la première journée du championnat, les Trèfles se font accueillir comme il se doit pour leur retour en Bundesliga. Une défaite 5-1 à Stuttgart qui découle sur une série vertigineuse ; aucune victoire sur les 14 premières journées. Même les Girondins n’ont attendu que la 6e journée pour connaître le goût des 3 points.

Si l’entrée dans la compétition n’a pas été un rendez-vous manqué, la fin du mois de novembre s’est muée en bouquet final avant l’heure. En trois rencontres, les Trèfles ont littéralement explosé en vol : 4-0, 6-3, 7-1, soit un 17-4 encaissé devant 80 millions d’Allemands. Deutsche Qualität. Ce point de non-retour fait office de méga tremplin pour Greuther Fürth dans sa quête ultime de la saison. Nous ne parlons pas ici de maintien, mais bien de titre de pire défense d’Europe.

Greuther Fürth, la muse des Girondins

Mais face aux Allemands se dresse un géant du football français : les Girondins de Bordeaux. Et il faut dire qu’à ce petit jeu les Marines et Blancs ne sont pas catastrophiques du tout, voire même très bons comme l’en attestent la ribambelle de scores de tennis qu’ils ont pu récolter : 4-0, 3-0, 5-2, 6-0, 5-0. Une telle régularité dans les résultats vertigineux qui leur a valu, jusqu’à ce week-end, la première place dans ce classement si honorifique. Mais les Trèfles ont décidé de frapper fort face à Leipzig ce dimanche, et se sont inclinés 6-1 à domicile. De quoi chiper le leadership aux Girondins.

Avec 70 ballons récupérés au fond des filets en 26 journées, soit deux de plus que Bordeaux avec deux matchs en moins, Greuther Fürth va donner du fil à retordre aux Girondins jusqu’à la fin de la saison.

Quel est le secret de Greuther Fürth ?

Avec seulement 24 buts marqués, les Trèfles peuvent se targuer de faire trembler les filets moins d’une fois par match en moyenne, quand le Bayern Munich est lui autour de 3 pions par rencontre. Le secret ? Une seule possibilité de marquer, en la personne du capitaine Branimir Hrgota. Aucun des autres joueurs de l’effectif n’a inscrit plus de 5 buts. Une sécheresse paradoxale dans une ville où il peut facilement y avoir des températures négatives.

Outre l’aspect statistique, c’est avant tout la continuité qui fait la force de Greuther Fürth. Si le club bavarois maintient Stefan Leitl à la tête de l’équipe depuis février 2019, les Girondins ont eux fait valser pas moins de cinq entraîneurs durant cette période. C’est comme si Bordeaux avait conservé Paulo Sousa comme coach depuis. Les Marines et Blancs seraient techniquement en Nationale 2 en ce moment même.

Vladimir Petkovic avait lui aussi montré des qualités certaines depuis le début de la saison, mais la Ligue 1 est bien moins ouverte d’esprit que la Bundesliga visiblement. La patte Leilt peut elle s’exprimer entièrement, et espérer devenir la plus mauvaise défense d’Europe.

Dans une ligue qui ne compte que 34 matchs. Respekt.

Tom