Vendée Globe | Boris Herrmann, putain de chalutier….


German skipper Boris Herrmann finishes fourth in the ninth edition of the Vendee Globe round-the-world solo race, after crossing the finish line at Les Sables d'Olonne, western France, on January 28, 2021. Boris Herrmann (SeaExplorer-Yacht Club de Monaco), who was running in third place but with the advantage of a six-hour time bonus, saw his chances shattered. The German skipper was just 90 miles (160km) from home when he was involved in a collision with a fishing boat at around 1950GMT. Photo by ABACAPRESS.COM Photo by Icon Sport - Boris HERRMANN

Les planètes étaient alignées. Les astres ordonnés pile-poil dans l’axe cruel de la FFL. Ce final du Vendée Globe DEVAIT être un moment de légende de notre fédération, avec une victoire allemande. Mais notre rêve, comme le SeaExplorer de Boris Herrmann, s’est explosé sur un chalutier. Le Vendée Globe reste une épreuve honnie chez nous, avec uniquement des victoires françaises.

Et pourtant, tout allait bien

Le poncif « une course n’est jamais terminée tant que la ligne d’arrivée n’est pas passée » n’a jamais été aussi vrai que pour ce Vendée Globe. D’ailleurs, dès le départ de la course, Louis Burton l’a même inversé. Car une course n’est jamais non plus commencée dès que la ligne de départ n’est pas franchie, aussi. Alors, quand pour quelques petites secondes, il se prend 5 h de pénalité, on se dit d’avance que quelque chose de grandiose peut se jouer. Raté, il profitera finalement de son avarie pour réparer son bateau. 1 pierre, 2 coups. Mais un départ FFL en fanfare.

La bascule du Vendée Globe arrivera dans la nuit du 30 novembre. Lors du sauvetage de Kevin Escoffier, 4 participants vont devoir se dérouter pour porter assistance au marin Breton, finalement récupéré par l’inusable Jean Le Cam. Ce sauvetage leur ayant coûté du temps, ils vont tous être dédommagés. Jean Le Cam obtiendra une compensation de 16 h 15, Yannick Bestaven de 10 h 15 et l’Allemand Boris Herrmann 6 h. Sébastien Simon lui, refusera la compensation. Mais bon, pour une bonne cause, il avait abandonné avant la décision pour cause de collision avec un OFNI. Rien à voir avec la série de Canal.

Un finish d’anthologie

Mais, au fur et à mesure de l’approche vers les sables d’Olonnes, ces compensations allaient être de plus en plus importantes au vu du finish. En effet, les bateaux se tiennent en peu de temps et il était fort probable que celui qui allait passer la ligne en premier –  Charlie Dalin — ne serait pas le vainqueur final de l’épreuve. Et les heures passant, un scénario FFL semblait se mettre en place, pour notre plus grand bonheur. Boris Herrmann avait de grandes chances de devenir le premier non français vainqueur de l’épreuve, bien qu’il allait passer la ligne en 3e.

Mais alors qu’on commençait la danse du slip, prêt à faire nuit blanche pour allumer les fumigènes sur le balcon, l’impensable arriva. Tel un Bruce Willis dans Armaggedon, un Schumacher dans France Allemagne, un chalutier se mit entre Boris et nos rêves. Le geste barrière tricolore de la mer.

Imagine, te taper 80 jours dans les océans, dans des houles de 10 mètres pour te prendre des pêcheurs espagnols à 160 kilomètres de l’arrivée. Et tout perdre. Il ralliera la Vendée à vitesse réduite et verra même Jean le Cam lui passer devant, pour une petite heure après compensation. Charlie Dalin et Louis Burton, eux, verront Yannick Bestaven leur passer devant, bien qu’il franchisse la ligne en troisième.

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La voile, ce n’est jamais simple, même dans les classements. Tout ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à la fin, la FFL est meurtrie.

Ich bin ein Herrmanner.


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