Facile premier de sa poule en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain recevait Lyon ce soir. Et face aux hommes de Rudi Garcia, la victoire était impérative pour retrouver la tête du championnat. Il ne fallait pas en dire plus aux parisiens. Porté par un bloc parfaitement désorganisé, le PSG a envoyé un message fort ce soir à l’ensemble du football français : il va falloir compter sur eux pour ne pas conserver leur titre. Retour sur ce classique de la Ligue 1. Mais moins classique dans le résultat.
Tandis que la dernière réception à domicile du PSG avait vu Ben Arfa châtier ses anciens coéquipiers, celle de ce soir était un rendez-vous à ne pas manquer pour Tuchel. Sous son ère, jamais les parisiens n’ont enchaîné deux matchs au Parc des Princes sans gagner en L1 sous Thomas Tuchel. Il faut une première à tout. Et visiblement, le coach du PSG avait mis toutes les chances de son côté pour cette grande première.
« On va attendre le dernier moment pour décider de la tactique. On pourra alors parler de notre structure défensive quelques minutes avant le match » T. Tuchel
Vous la sentez vous, la sérénité ?
De son côté l’Olympique Lyonnais reste sur une déroutante série de douze rencontres sans victoire au Parc des Princes en championnat. À deux reprises, les Gones ont frôlé la correctionnelle en allant chercher des matchs nuls qui n’étaient pas prévus sur la feuille de route. Mais les temps ont changé depuis. Et Maxwell Cornet en est la preuve vivante. Prophétique.
« On va là-bas pour gagner. Je rêve d’une victoire » M. Cornet
Et visiblement, l’ivoirien a jugé ne pas avoir mis suffisamment de pression sur ses épaules et celles de ses coéquipiers pour ce soir. Il en a également saupoudré pour tout le reste de la saison.
« Ça serait fantastique de ramener un trophée à Lyon à la fin de la saison » M. Cornet
Bac + 5 en communication des médiatique.
Le résumé du match PSG – OL
On peut dire ce qu’on veut, les lyonnais ont dominé de la tête et des épaules ce début de rencontre. Sur une passe laser de Paqueta, Aouar brise dans un premier temps le rein de Danilo, qui glisse encore à l’heure actuelle. Puis décale Toko qui nous fait une Ekambi. Le choix paraît évident pour les simples mortels, mais l’attaquant lyonnais décide de tenter un centre à l’aveugle, sans lever la tête. Le résultat est prévisible : sortie de but.
Mais les occasions ne peuvent pas être infiniment foirées. Sur un rush depuis sa défense tel Olmeta dans ses grandes heures, Kimpembe se fait chourer le cuir à l’entrée de sa surface. Pour une fois inspiré, Toko Ekambi lance en profondeur Kadewere qui glisse le ballon sous l’auriculaire droit de Navas. Chirurgical.
Tout juste avant la pause l’OL a l’occasion de faire le break. Sur un énième mouvement léché, ce diable de Toko Ekambi centre en retrait pour Aouar. Le milieu lyonnais se prépare à armer mais feinte au dernier moment pour laisser passer le ballon derrière lui. Pour Depay pensait-il. Mais c’est bien Paredes qui en hérite. Et déclenche une contre-attaque parisienne. Well done Houssem.
Lopes en roue libre
Action du match. Sur une louche de Herrera pour Neymar dans la surface, De Sciglio se place entre le brésilien et son gardien. Ney décide (logiquement) de pousser son adversaire sur Anthony Lopes. Un léger contact que le portugais aura du mal à encaisser. Un petit plongeon latéral, suivi de huit roulades parfaitement réalisées. Et c’est une qualification pour les Jeux Olympiques de gymnastique qui tendent les bras à Lopes. On est quand même bien loin du genou au milieu du dos de Romain Thomas face à Angers.
Anthony Lopes il roule plus que Doc Gyneco
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 13, 2020
Même Neymar il a trouvé ça abusé pic.twitter.com/hufeDpOx7h
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 13, 2020
Putain je suis parti fumer une clope j’ai vu Lopes rouler en bas de chez moi, et pourtant je suis dans le 20e arrondissement.
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 13, 2020
Un quart d’heure à jouer. Et le vrai visage de Rudi Garcia resurgit. Déjà à cinq derrière, Roudi parvient à remplacer Kadewere par le défenseur Diomandé, et sort Aouar pour faire entrer Guimaraes. Le terme frileux n’est plus approprié.
Mais l’esquimau Garcia a eu le dernier mot. Une victoire 1-0 qui permet à l’OL d’enchaîner un onzième match invaincu en championnat. Garciaesque.
Quelle victoire de l’institution OL, quelle victoire tactique de Rudi Garcia. 4 more years.
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) December 13, 2020
La date : 28 octobre 2007
La dernière victoire de l’OL au Parc des Princes remontait au 28 octobre 2007. Soit il y a exactement 4795 jours. Rudi Garcia entraînait alors Le Mans.