Opposé au MOL Fehérvár FC, club hongrois qu’on ne présente plus, le Stade de Reims était le grandissime favori de ce troisième tour préliminaire de Ligue Europa. Était, en effet. Les joueurs de David Guion se sont faits swiper par le club hongrois hier soir. Après Bordeaux, l’ancien Videoton FC s’en est allé boire le club de la Champagne.
Bordeaux, première victime
27 juillet 2017. Match aller de ce même troisième tour préliminaire de Ligue Europa au Matmut Atlantique. Confiants comme jamais, les Girondins de Bordeaux reçoivent les modestes hongrois du le Videoton FC. Seules 19 000 personnes daignent assister à cette « balade » prévue. Mais au bout des 90 minutes, les Bordelais s’imposent difficilement 2-1, avec un doublé de l’indéboulonnable Younousse Sankharé. Quand ça ne veut pas…
Fort heureusement, qui dit match aller dit match retour (en tout cas en 2017). Et en ce 3 août 2017, les Bordelais prendront l’eau à la Pancho Arena. Une folle épopée d’une semaine donc. Sur une pelouse propice à la culture de la pomme de terre, les Girondins ne touchent pas la canette et s’inclinent logiquement 1-0, par un but de Ianique Stopira.
Ironie de l’histoire, l’expérimenté Plasil avait déclaré en avant-match « venir pour jouer la gagne ». Malgré son français intelligible, il n’y a pas vraiment de doute : cette ambition incongrue de victoire était bel et bien l’oeuvre des origines tchèques du joueur. Un bon gros match nul suffisait pour le club français, qui avait donc aligné un bloc bas. Bordeaux, football total.
Le petit Poucet rémois résiste en 1e mi-temps
Qualifié difficilement au dépend du néo-promu suisse du Servette FC, le Stade de Reims abordait hier soir son 3e tour préliminaire dans le costume de “favori” face au MOL Fehérvár FC. Déjà, Reims favori, il y avait un problème. Mais il y avait heureusement la place pour faire mieux que Bordeaux il y a 3 ans.
Après un début de rencontre rudement pauvre techniquement, les hongrois se créent la première grosse occasion. Laissé étrangement seul dans la surface de réparation rémoise, Houri a tout le loisir de réaliser un contrôle de la poitrine, s’amener le ballon et frapper du pied droit. Heureusement pour Reims, l’adversaire du soir joue bien dans un championnat où les frappes cadrées sont encore plus rares que chez nous.
La mi-temps est sifflée. On ne va pas vous le cacher, c’est ce coup de sifflet de l’arbitre qui, tel une bascule, nous a réveillé. Mais pas les joueurs visiblement. On se dit alors qu’après une bonne petite gueulante dans les vestiaires, la donne changera. Ah l’espoir, ce sentiment traître.
Les hongrois sabrent le champagne
48e minute. Tandis que les trois minutes depuis la reprise ont été suffisantes pour nous plonger dans un deuxième coma profond, l’emportement des commentateurs nous réveille en sursaut. Kutesa s’écroule dans la surface de réparation hongroise. Pénalty pour Reims? Non. L’arbitre veut faire durer le calvaire et le jeu continue.
58e minute. Le latéral Bolla réalise une percée dans son couloir droit et centre pour Négo dans les six mètres rémois. On vous laisse deviner la suite. Second drop Magyar. Réponse immédiate de Reims, trente minutes plus tard. A l’instar de Bolla, Donis parvient à faire la différence sur son couloir droit et ajuste un centre pour Sierhuis. Sûrement traumatisé par les chandelles précédentes, le Rémois décide d’abaisser la mire et écrase sa frappe dans les gants de Kovacsik.
Les 90 minutes sont terminées. Les prolongations commencent et la purge continue. À l’exception de la 115e minute qui voit Thomas Foket s’emporter avec l’arbitre. Second jaune pour protestation. Reims à dix contre onze pendant cinq minutes. On commence à y croire… Peine perdue.
Place aux tirs aux buts. Ils seront bien plus expéditifs que le reste de la rencontre. Bien décidés à ne rien faire rentrer ce soir-là, les Rémois synchronisent leurs efforts et ratent leurs deux premières tentatives. Défaite 4-1 aux pénaltys.
Peu de regrets à avoir malgré tout pour Reims. Une fois de plus, un bloc bas tricolore aura fait face au Fehérvár FC avec la même issue. Une performance qui valait bien la peine de se battre toute la saison passée pour cette place européenne.
Ça trouve les excuses plus facilement que le filet https://t.co/KsqXVc37Ru
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) September 24, 2020
Prochain match pour le Stade de Reims : la réception du PSG dimanche soir. Un choc qui promet entre deux clubs qui restent sur une frustration européenne.