Vous pensiez en être épargnés ? Que nenni. Les journées accordéons du Top 14 font leur grand retour ! Non pas une, ni deux, ni même trois, mais bien quatre journées en retard étalées sur trois jours. D’une clarté absolue. Le contenu sur le terrain l’était un peu moins lui. Bilan du week-end avec ses winners et ses losers.
Winner : MHR
Oubliez les 50 pions passés par le XV de France à la Nazionale. Le scoop de ce week-end avait bien lieu en France, et plus précisément dans le Sud. Vous nous sentez venir. Accrochez-vous bien, le Montpellier Hérault Rugby a remporté un match. La série enivrante de neuf défaites consécutives toutes compétitions confondues n’est plus. Celle des six revers d’affilée à domicile non plus. Le Stade Yves-du-Manoir se libère de cette étiquette de forteresse prenable. Et pire encore, il s’agit de la première victoire de PSA à la tête du MHR. Anything is possible chers amis.
Loser : Stade Français
Alors vous nous direz, si le MHR s’est sorti d’une lose peu commune, c’est à l’aide d’un sacré complice. Et ce dernier est tout trouvé : le Stade Français. Se faire soulever 31-6 par les montpelliérains, qui plus est chez eux, est tout sauf pardonnable. Trois essais encaissés sans en inscrire un seul. L’entame était pourtant proche de la perfection. Les franciliens n’accusant qu’un retard de 17 points à la pause. Oui mais voilà, la pénalité passée de l’ouvreur Joris Segonds à la 26e minute sont les derniers points inscrits par le SF. Soit 54 minutes de disette. Face à une équipe qui enchaînait les roustes comme des perles. Le Stade Français est définitivement notre loser de ce week-end.
Loser : La Rochelle
Si les rochelais pensaient échapper à la rubrique des losers du week-end cette saison, c’est raté. En même temps, on est en droit de se demander si leur apparition soudaine n’était pas volontaire pour attirer la lumière sur eux. Dès la 2e minute de la partie, La Rochelle nous fait un appel du pied appuyé. Ou plutôt de la main. Les Maritimes doivent négocier une touche à 1m 50 de leur ligne d’en-but. Moment choisi par le talonneur argentin Facundo Bosch pour envoyer une brique en fond d’alignement. Bien entendu directement dans les mains d’un Racingmen. Essai le plus rapide de la saison. Les rochelais ne baissent pas pour autant les bras. Et parviennent à inscrire la bagatelle de quatre essais ! Mais s’inclinent tout de même 26-22. La raison ? Les trois transformations loupées chirurgicalement par le buteur néo-zélandais Ihaia West.
Winner : Martin Alonso Munoz
Si vous souhaitez connaître la définition du mot sacrifice, on vous invite à revisionner la 66e minute du match entre le Racing et La Rochelle. Les franciliens mènent 23-17. Les Maritimes poussent, et tiennent à faire prolonger la série de deux défaites consécutives à domicile des locaux. Sur une merveille de basculement du jeu, les Jaune et Noir trouvent dans le coin fermé Martin Alonso Munoz. Mais l’ailier espagnol est victime d’un claquage. Anecdotique pour l’ibère qui poursuit son effort en boitillant, et parvient à aplatir le quatrième et dernier essai rochelais. 23-22. Mais souvenez-vous, Ihaia West n’était pas d’humeur à transformer les essais de ses potes ce jour-là…
Loser : Bayonne
Si les Basques du Biarritz Olympique sont en course pour jouer la montée en Top 14, leurs voisins bayonnais pourraient bien réaliser le chemin inverse. En déplacement à Castres, l’Aviron débute parfaitement la rencontre avec un 0-17 encaissé en seulement une demi-heure. Mais les joueurs de Bayonne sont des hommes de caractère. Le troisième ligne Luamanu perfore la défense castraise et ramène ses coéquipiers à dix petits points du CO. Un essai qui va coûter un deuxième carton jaune, synonyme de rouge pour le numéro 8 de Castres Vaipulu. Coupable d’une charge sur un joueur sans ballon (on était à deux doigts d’ouvrir une nouvelle section de loser rien que pour lui). Il reste 30 minutes à l’horloge. On se dit que les bayonnais vont le faire. Ce qu’ils feront, c’est surtout un 7 partout sur cette dernière demi-heure. À 15 contre 14. Mais l’important se trouvait ailleurs. Avec ce nouveau revers, l’Aviron continue sa série délicieuse de cinq défaites d’affilée en championnat. Et pointe désormais à l’envieuse place de 13e, synonyme de barrage.