Para-Badminton | Charles Noakes, la double lame de la trahison française


Charles NOAKES

Le badminton, pendant bien longtemps, était un élève sage du sport français. Pas de vague, pas de titre, un sport de collège où les grands exploits étaient de finir sur le terrain 1. Mais les derniers mois sont dramatiques pour l’histoire de ce sport. Un revirement de destin terrible. Et c’est Charles Noakes qui clôture ces évènements tragiques.

Aucun set perdu du tournoi pour Charles Noakes

Si on avait quitté le monde du volant avec un exploit qui a valu une première place des FFL d’Or, depuis, c’est la débandade. Une première salve de trahison il y a quelques jours avec d’Alex Lanier. Une deuxième avec Lucas Mazur évidemment. Et malheureusement, jamais deux sans trois. C’est au tour de Charles Noakes de nous renvoyer dans nos filets.

Avant le début de cette finale, la tension était déjà bien palpable dans notre QG. Zéro set perdu par notre Français dans sa catégorie des personnes de petite taille. Et pour ce tournoi, il avait pris un temps d’avance. Quand beaucoup d’athlètes ont découvert sur place une ambiance de folie à laquelle ils ne sont pas habitués, Charles a préparé l’évènement. Plutôt que de subir la pression de la foule, il l’a sublimée, en demandant souvent au public de crier encore plus fort.

Et pourtant, dans cette finale face au Britannique Krysten Coombs, on y a cru. Un début de match où le Français est vite mené 6-2, et une première manche où il reste derrière tout du long. Enfin, presque. Au fur et à mesure de la manche, le Français revient et s’offre 3 volants de set au panache. Il en rate 2, avant de réussir un chop reverse slicé amorti qui blase l’Anglais. Bon, on bluffe au niveau du nom du coup, mais le geste est incroyable.

La deuxième manche, elle, sera toute autre. Charles Noakes rentre dans sa zone quand Krysten Coombs subit tous les coups. L’Anglais se trompe de multiples fois sur l’endroit où tombe le volant. Avec le sourire dans une ambiance incroyable, il voit notre compatriote réaliser l’irréparable. Seulement 5 ans après s’être lancé dans le para-badminton, il remporte le second set 21-13 et donc la médaille d’or.

 

 

Antoine