Mondial | Les Bleuets inventent la plus belle défaite possible au rugby


France Rugby U20

La Coupe du monde U20 de rugby se déroule en ce moment en Afrique du Sud. Triple championne du monde en titre, la France était attendue au tournant. Alors face à la Nouvelle-Zélande à Stellenbosch, tous les ingrédients étaient réunis pour vivre un match de fou furieux. Et nous l’avons eu.

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Un début de match catastrophique

Pourtant, tout a très mal commencé. Les Bleuets mènent 11-0 à la mi-temps, et ne semblent pas inquiétés par les Baby Blacks. Mais comme souvent quand vous surfez sur une grosse confiance, la chute est d’autant plus terrible. Le retour des vestiaires est juste sublime ; les Français encaissent un essai au bout de seulement quatre minutes (11-7), avant de gâcher tout ce travail par une interception de Joé Quere Karaba dans la foulée (18-7).

Mais la force de caractère des hommes de Sébastien Calvet est impressionnante. Juste derrière, ils trouvent l’énergie suffisante pour encaisser un nouvel essai (18-14). Puis un troisième à l’heure de jeu (19-18) avant de s’en manger un quatrième (24-21). Une réaction de champions. On joue alors la 74e minute, et les Bleuets commettent l’irréparable ; l’ailier Mathis Ferté aplatit un essai, mais la transformation est manquée (26-24). Deux points qui, comme tout le monde le sait déjà, vont avoir une importance capitale.

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Mission accomplie pour les Bleuets…

Dès lors, les Bleuets ont UNE mission dans ces 5 dernières minutes ; ne pas se mettre à la faute une seule fois. Mais soyez rassurés, il ne faut que trois petites minutes pour que cet objectif tombe à l’eau. Les Bleuets se font sanctionner à la 77e minute, mais par (mal)chance, la pénalité se retourne contre les Baby Blacks, qui écopent d’un carton jaune à cause d’un déblayage dangereux. La lose saveur kiwi.

On voit mal comment les Tricolores pourraient perdre à présent. Mais vous le savez, et le monde entier le sait ; impossible n’est pas français. Les hommes de Sébastien Calvet se dégagent de leur camp, et bénéficient du lancer en touche. Il ne reste plus que 2 minutes à jouer, quand soudain, les Français se mettent à la faute alors même qu’ils sont en possession du ballon. Du grand art.

Contre toute attente, les Néo-Zélandais ne prennent pas les trois points, mais la touche. Une aubaine pour les Bleuets qui doivent seulement attendre une erreur de leurs adversaires. La touche est lancée, et il ne faut que quelques secondes aux Français pour se saborder à nouveau sur un ballon porté. La consigne du sélectionneur français a donc été respectée à la lettre par ses joueurs ; ils ne se sont pas fait pénaliser une seule fois… mais trois fois. Et en l’espace de 3 minutes s’il vous plaît. Téma la performance.

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Une fin de match dans l’Histoire du rugby

Et comme si cela ne suffisait pas, le fair-play tricolore est poussé à son paroxysme ; la pénalité est concédée juste quelques secondes avant la sirène. Le buteur n’a plus qu’à attendre que cette dernière retentisse. Alors qu’il tape la pénalité, le ballon rase le poteau, mais passe bien entre les perches. Du moins, l’image est claire derrière la caméra. Sur le terrain, l’arbitre n’a pas du tout la même certitude. Ce dernier est même conforté par ses deux juges de ligne qui ne lèvent pas le drapeau. Le consensus arbitral parvient même à nous faire douter, le commentateur le premier.

“Non, ça ne passe pas, ça passe à côté, incroyable !” Commentateur

Puis au bout d’une délibération qui semble durer une éternité, la décision est unanime ; c’est bien une défaite 27-26 subie par les Bleuets. Pouvait-on rêver d’un plus beau dénouement ? Absolument pas. Cerise sur le gâteau, la France perd la tête du groupe, et n’est pas certaine de terminer parmi les meilleurs deuxièmes. Cocorico.

“Ce serait beaucoup moins frustrant si on sentait que cette équipe était bien meilleure que nous. Mais elle ne l’était pas. C’est ça qui est très frustrant” Sébastien Calvet, sélectionneur des Bleuets

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