Ligue 1 – Bordeaux OM | Kung Fu Fighting au Matmut Atlantique !


La 25e journée de Ligue 1 était clôturée par un duel historique entre les Girondins de Bordeaux et l’Olympique de Marseille. Historique car il s’agit plutôt aujourd’hui d’un derby du ventre mou de notre championnat chéri. Le seul enjeu de la rencontre : savoir si l’OM va mettre fin à la série de 44 ans de disette à Bordeaux. La morale : le demi-siècle peut être aisément visé.

Lors de la dernière victoire de l’Olympique de Marseille sur la pelouse bordelaise, Valéry Giscard d’Estaing gouvernait encore la France. Notre raïs à nous, monsieur VGE. Mais il y a plus impressionnant encore. Né malheureusement pour lui le 21 décembre 1977, Emmanuel Macron, fan n°1 de l’OM et accessoirement Président de la République, n’a jamais connu de victoire olympienne en Gironde. La dernière datant du 1er octobre. Sorry Manu.

Les Girondins restent sur 4 défaites consécutives toutes compétitions confondues. Quand l’OM n’a plus gagné le moindre de ses six derniers matchs de championnat. Mais les supporters bordelais ne veulent rien entendre : il s’agit du MAIN EVENT de leur saison.

« L’OM est notre ennemi historique, il y a cette envie de prolonger la série » Ultramarines 1987

Un duel au sommet nous direz-vous. Un détail qui a sans doute dû échapper à Ben Arfa.

« Je n’étais pas au courant de la rivalité avec l’OM, je ne sais pas d’où elle vient » H. Ben Arfa

La Ligue 1, mesdames et messieurs. Et pas n’importe laquelle.

Le résumé du match Bordeaux – OM

Le début de match est tel qu’on se l’était imaginé ; une opposition entre deux équipes malades. Voire très malades. Bon, on ne vous cache pas que ce début de rencontre était propice à une giga sieste.

Jusqu’à cette 22e minute. Sur un coup-franc de Thauvin, Balerdi remet le ballon sur un Benedetto absolument seul. On se dit alors que le goleador argentin va finir le job tel un tueur qu’il est. Sauf que non. La faute à qui ? L’unique français malheureux de la Coupe du Monde remportée par les Bleus en 2018. Koscielny enlève le ballon du bout de l’ongle de son orteil droit. Douze minutes plus tard, l’arbitre de touche se décide à lever son drapeau : hors-jeu. Double lame.

Les argentins voient rouge

La seconde mi-temps s’emballe en dix minutes. Sur un nouveau coup-franc de Thauvin, Koscielny tente de tromper la vigilance de Costil. Mais le gardien bordelais sort le ballon d’une manchette. Puis quelques minutes plus tard, Valère Germain se retrouve seul face à ce même Costil. Un face-à-face… que Valère décide de ne pas jouer. Il préfère réaliser une passe en retrait directement dans les pieds de Koscielny. Lunaire.

Puis vint la 54e minute. Oudin part en profondeur. Mais Balerdi ne l’entend pas de cette manière. Un ceinturage dans les règles de l’art alors que l’attaquant girondin partait seul au but. Rouge.

Si vous pensiez que le match allait tranquillement se terminer, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. À dix contre onze, Benedetto estime que le handicap olympien n’est pas suffisant. Alors l’argentin découpe Koscielny. Les marseillais sont à neuf. Simple. Basique.

La fin du match approche, et LA grosse occasion de De Préville arrive enfin dans le temps additionnel. À la réception d’un ballon dans la surface, l’attaquant girondin se jette en taclant pour frapper. Au-dessus des cages. Score final 0-0.

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Nous partons bel et bien sur une 44e année sans victoire marseillaise à Bordeaux. Hors-du temps.

Les Tops

Dario Benedetto

Que dire… Il y a des soirs où tout vous réussit. Appels sans contre-appels, déplacements à contretemps, centres au troisième poteau, remises en une touche pour personne. Du grand Dario. Et dire qu’en milieu de semaine, il avait osé déclarer qu’il « espérait ne plus s’arrêter de marquer » suite à son but face à Auxerre en Coupe de France. Face à son incapacité à la mettre au fond, Benedetto a trouvé un nouvel hobby : découper ses adversaires. Désormais, on ne pourra plus dire que l’argentin s’est montré transparent durant le match.

Leonardo Balerdi

La connexion argentine était au rendez-vous ce soir. Quatre petites minutes avant son compatriote, Balerdi avait déjà commencé le décompte numérique marseillais. Sur un contre bordelais, le sud-américain refuse que Rémi Oudin parte seule au but. Si Bernard Le Roux a utilisé le pied cet après-midi pour crocheter son adversaire irlandais, c’est en toute logique que Balerdi lui rend la balle en utilisant ses mains pour ceinturer Oudin. On appelle cela la solidarité inter-sports dans le jargon.

Les Flops

Hatem Ben Arfa

Il aura été coupable de deux débordements lors d’une première mi-temps soporifique. Une excitation provoquée aux téléspectateurs qui n’avait pas lieu d’être. Et surtout le réveil en sursaut d’une première période digne des Grands Prix de France de Formule 1.

Pol Lirola

Il est le joueur le plus récemment arrivé à Marseille aligné dans le onze de départ. Il est également le meilleur marseillais de la soirée. Une incohérence dont on se serait bien passés. Mais on ne va pas être trop exigeant, l’intégration prend du temps pour se mettre au niveau de ses adversaires.