JO – Escrime | Le doublé inexcusable de nos Françaises


Sabre Fencer Sara BALZER of France (L) and Sabre Fencer Manon APITHY BRUNET of France celebrate their silver and gold medal during the Paris Olympic Games 2024 - Day 3 at Grand Palais on July 29, 2024 in Paris, France. (Photo by Daniel Derajinski/Icon Sport) - Photo by Icon Sport

Une finale d’escrime franco-française aux JO, cela n’arrive pas tous les jours. Et si vous voulez notre avis, cela ne devrait jamais arriver. Au Grand Palais ce soir, on ne sait plus si on assiste aux Jeux olympiques ou aux Championnats de France. Manon Apithy-Brunet affronte Sara Balzer, et les deux femmes s’apprêtent d’ores et déjà à écrire l’histoire sous nos yeux.

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Manon Apithy-Brunet fait du Grand Palais sa salle d’entraînement

Il ne faut qu’une touche pour que cette finale devienne irrespirable. Alors que Sara Balzer remporte la première touche, elle subit un sublime 4-0 d’affilée. Pour se faire ensuite mener 10-5. À ce moment-là, on se dit que cette finale tant attendue a oublié le suspense qu’elle promettait. Mais impossible n’est pas français. Manon Apithy-Brunet connaît un trou d’air au pire meilleur des moments. La Française ne mène plus que 11-10. Que ce sport est cardiaque bon sang de bonsoir.

Les points deviennent irrespirables, et comme si cela ne suffisait pas, sur chaque touche les arbitres vérifient le duel sur leur écran. Résultat, les deux joueuses n’osent plus montrer la moindre émotion à la fin des touches, par peur de subir un contre-kems du tonnerre par l’arbitre juste derrière.

Alors que le tableau d’affichage donne Manon Apithy-Brunet en tête (14-12), cette dernière saisit sa chance sur contre-attaque pour s’offrir le premier titre olympique de sa carrière. Une performance ultime et une giga désillusion réunies à quelques centimètres, dans la même finale. On ne sait pas si on doit rire ou pleurer du coup. Mais cette finale franco-française a tout de même la saveur d’un immense affront pour notre fédé.

Alors, s’il vous plaît, réfléchissez à deux fois la prochaine fois que vous voulez inscrire votre fille à l’escrime. Il en va de notre survie.

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Tom