Après l’entrée en lice délicieuse des footballeurs hier, les rameurs de l’aviron et les tireurs à l’arc avaient la pression sur leurs épaules. Mais heureusement, cette nuit a une nouvelle fois été placée sous le signe du craquage.
Au lendemain de la déroute déjà épique des Bleus face au Mexique (1-4), deux nouvelles disciplines faisaient leur apparition dans ces Jeux Olympiques : l’aviron et le tir à l’arc.
Si vous n’étiez pas confortablement assis dans votre canapé à 2h du matin pour assister aux fameuses séries de l’aviron, alors ce qui va suivre devrait vous exciter outre mesure.
L’aviron, le nouveau poil à gratter de la FFL
Si le principe est des plus simples – parcourir une distance de 2 kilomètres à bord d’une régate d’aviron le plus rapidement possible – les résultats sont parfois un peu difficiles à digérer pour notre fédé. Engagée sur le deux de couple, la paire française Hugo Boucheron et Matthieu Androdias n’a pas trouvé meilleure idée que de remporter sa série. Avec à la clef un temps canon : 6’10”45. Record olympique. 3h30 à l’horloge et déjà une envie profonde d’éteindre le téléviseur et partir aller se coucher.
Mais fort heureusement, bien aidée par sa tradition ancestrale de la défaite, la France parvient toujours à relever la tête. Et cette fois-ci, ce sont les Pays-Bas qui vont vêtir le costume de sauveur. Seulement 20 minutes plus tard, le duo Melvin Twellaar – Stef Broenink, qu’on ne présente plus, enlève le record olympique aux Français : 6’08”38. Une éclaircie dans ce ciel sombre. Mais si une bataille a été remportée, la guerre est encore à venir. La paire Boucheron – Androdias s’est qualifiée pour les demi-finales. Lundi. À 3h40. On vous attend nombreux. (non)
Côté femmes, l’affront est également de taille. Comme si ça ne suffisait pas, un autre couple est qualifié pour les demi-finales de lundi : Hélène Lefebvre et Elodie Ravera-Scaramozzino. Du haut de leur troisième place dans leur série, les Françaises jetteront leurs toutes dernières forces dans la bataille pour décrocher une quatrième place chère à nos yeux.
Les archers Français se tirent une flèche dans le pied
Une fois l’effervescence redescendue à la suite des séries de l’aviron, le tir à l’arc prend place pour nous envoyer directement dans les bras de Morphée. Un rythme décadent et une flèche envoyée tous les 36 du mois. Le tout sous un soleil de plomb, au pays du soleil levant. Bref, on commence à racler les derniers grains de café présents au fond du bocal.
Les qualifications du tir à l’arc réunissent 64 athlètes. La France en compte trois. Mais cela ne les a pas empêchés de laisser la première moitié du classement à leurs concurrents. Le premier d’entre eux, Pierre Plihon, s’est hissé à la 36e position. Loin devant Thomas Chirault, seulement 51e. Mais l’exploit de la nuit revient sans conteste à Jean-Charles Valladont. Vice-champion olympique en titre, après sa médaille d’argent à Rio, le natif de Besançon a réussi le tour de force de terminer la journée à la 57e place. Laissant seulement sept concurrents derrière lui.
“Arrivé au moment où ça compte, j’ai été un peu pris d’émotion” J-C. Valladont
Et on ne peut que le comprendre. Représenter la France vous fait vous surpasser. Coté féminin, Lisa Barbelin a assuré avec une jolie 13e position prometteuse. Mais comme très souvent, quand on laisse la porte ouverte à l’espoir, la FFL toque à la porte.
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— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) July 23, 2021