Le prix Puskas récompense chaque année le plus beau but de l’année civile. Soyons perspicaces, le but de Manuel Fischnaller pour Fermana face à Cesena ne fera pas partie des nommés pour ce trophée. Pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas à faire ici à un exploit individuel, mais plutôt à une merveille collective. Une merveille qui, fait rare, est réalisée par les deux équipes. Direction l’Émilie-Romagne pour un retour sur un but de légende.
Le but d’une vie pour Fischnaller et Fermana.
Le premier but de la partie est rapidement marqué. Et d’ailleurs, il est déjà un peu rocambolesque. Une frappe de l’illustre (inconnu) vétéran Francesco De Rose est bien contrée comme il faut par un défenseur. S’en suit un rebond un peu bizarre, un gardien au timing un peu moyen pour une ouverture du score un peu merdique. Mais comme disait ton entraîneur de district: “Un but c’est un but hein”. Cesena mène 1-0.
Mais la merveille arrivera en seconde période. L’expression “Football Total” prend toute sa quintessence. Une merveille de jeu collectif à 2 équipes. Plutôt que de se battre l’une contre l’autre, pendant quelques délicieuses secondes, elles vont mettre ensemble leurs forces pour nous offrir un spectacle extraordinaire. On commence avec un petit échange en mode otarie, mais le travail d’orfèvre va suivre. Du dégagement foireux, de la relance imprécise, de la technique plus qu’imprécise, pour finir avec une coordination du gardien avec ses mains et ses défenseurs.
Mais, plutôt que de nous lire, jugez par vous-même. Une vidéo vaut mille mots.
“Forse non c’è abbastanza entusiasmo per questo gol, merita un video diretto” @bronchite https://t.co/nftcdS9UXS pic.twitter.com/JIQ3KL2xOL
— diego (@diego_pulpit) January 23, 2023
Voilà, les mots nous manquent, seul le respect éternel reste. Manuel Fischnaller célèbre comme s’il avait mis une praline de 35 mètres en finale de Ligue des Champions. Et il a bien raison. Ce but exceptionnel entre directement au panthéon des exploits collectifs au même titre que l’Argentine face à la Serbie. Deux salles, deux compétitions, deux ambiances.