FFL d’Or 2021 #1 : L’EDF de Football Olympique – Un vrai travail d’équipe.


“La lose, ça n’est pas un sprint, c’est un marathon”. Cette phrase ne vient pas de Lewis Hamilton avant son viandage à Baku, mais bien de chez nous. Cette année, en numéro 1 des FFL d’Or, nous ne récompensons pas qu’une épreuve. Nous ne récompensons pas qu’un match raté, ni même une compétition. Nous récompensons un travail collectif de longue haleine, pour réussir une compétition désastreuse. Nous récompensons l’équipe de France de Football aux Jeux Olympiques, mais pas que.

Le prélude.

Pour se qualifier aux JO, tout passe par les Euro Espoirs. Et les espoirs, en France, c’est un peu l’antithèse de la confrérie des alchimistes. Si ces derniers passèrent leur vie à tenter de transformer le plomb en or, chez les sélectionneurs espoirs, c’est plutôt l’inverse qui se produisait. Des générations dorées plombées, compétition après compétition. Mais, en 2019, la France réussit inexplicablement à se hisser en demi-finale, grâce à la place de meilleur second (derrière les valeureux Roumains) lui ouvrant les portes des JO de Tokyo. Une première depuis… les JO d’Atlanta en 1996. C’est vous dire le nombre d’occasions manquées depuis.

Mais vous connaissez, Covid toussa, c’est décalé en 2021. Le temps de se remettre en route avec un nouvel Euro Espoirs. Faisons simple et concis. Face aux Pays-Bas de Mitchell Bakker, on va réussir à viander un match tout fait. Un festival d’occasions manquées côté Français. À l’inverse, 2 frappes bataves cadrées, 2 buts, dont le dernier à la toute dernière seconde. Après cette superbe performance, Sylvain Ripoll est conforté dans son rôle pour les JO. Le Graet qualifiera même son bilan “d’impressionnant”. Même nous, nous n’aurions pas osé.

La préparation

Ces JO, ça tombe un peu mal niveau calendrier. En effet, les joueurs risquent de revenir après le début du championnat. De plus, la performance à l’Euro Espoirs ne donne peut-être pas envie à certains clubs d’y envoyer leurs meilleurs jeunes. Mais nous tergiversons, cela fait 3 ans que la France est qualifiée, la FFF a eu tout le temps pour se préparer et dialoguer avec les clubs pour trouver un terrain d’entente ! Hum.

Le 25 juin, la première liste est publiée. Problème, il n’y a aucun accord avec les clubs. Du coup, 1 semaine plus tard, une nouvelle liste est publiée. Des 22 appelés, seuls huit restent. Adieu, Camavinga, Ikoné ou autres Gouiri, bonjour Béka Béka, Nordin et Doukouré. Ils ont d’ailleurs tellement galéré à trouver des joueurs qu’ils ne partent qu’à 19 alors qu’ils pourraient être 22. Non, franchement, un tel travail préparatoire, ça force le respect. Et ne pensez pas que seuls les “gros” clubs ont refusés, même Amiens et Nîmes ont mis des stops à la 3F. Avant même le début de la compétition, on touche au sublime.

La compétition

Armées de ses meilleurs éléments disponibles, la France arrive en pleine confiance, épaulée par les 2 Tigres Gignac et Thauvin. Dans un groupe archi-pas-compétitif composé du Japon, de l’Afrique du Sud et du Mexique, la France commence sur les chapeaux de roue.

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Premier match face au Mexique. Tout d’abord, le temps de se rappeler aux bons souvenirs :

Ensuite, une occasion pour Gignac et Thauvin d’honorer leur pays actuel, le Mexique. Du vrai football champagne, du n’importe quoi devant, au milieu et derrière.

La cérémonie d’ouverture des JO n’avait pas encore commencé qu’on réussit à se prendre un 4-1 sublimement honteux dans nos gencives. La France, comme on ne peut l’aimer plus. Sincèrement, si vous avez 10 minutes devant vous, regardez à nouveau cette œuvre d’art.

Le second match contre l’Afrique du Sud fera office de mirage. Face à de bien faibles bafana bafana, la France s’en sort grâce à Dédé qui met un triplé dont 2 buts dans les dernières minutes. Les Sud-Africains ne marqueront que 3 buts dans la compétition. Les 3 contre la France. 4-3.

Mais le dernier match sera une superbe sortie. Face au Pays hôte, le Japon, nos tricolores mettent tout en oeuvre pour montrer de quoi ils sont capables. En fait, ils seront comme nous, spectateurs du désespoir. Sur les 3 premiers buts, un manque criant de combativité, aussi statique que Claude pendant l’épreuve des poteaux. Et pour conclure l’oeuvre d’art, un dernier but dans le fond des arrêts de jeu. 4-0.

Le comble dans tout ça? Les joueurs de Ligue 1 reviendront à temps pour la reprise. Comme quoi, on est capable de trouver un terrain d’entente de temps à autres.

La suite

3 matchs, 2 défaites. Pire défense des JO avec des buts gag à la pelle. On ne va pas vous mentir, à la fin de cette épique épopée, on ne pensait pas revoir Sylvain Ripoll sur le banc. Et pourtant, Noël Le Graët va le conforter, expliquant que les JO, vu la situation, c’était perdu d’avance. Soit.

Mais au match de reprise face aux Îles Féroé, la France réussit un prestigieux 1-1 en Terres vikings. Un score étincelant qui n’empêchera pas Le Graet d’en rajouter une superbe:

Autant vous dire, on a vraiment vraiment hâte d’être en 2024.


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