FFL d’Or 2020 | #2 Julian Alaphilippe, 2 chefs-d’œuvre au milieu de la trahison


Avant de commencer l’article, nous vous voyons venir. Comment faire pour mettre Alaphilippe dans votre classement après son année ? Mauvaise foi ! Bah oui, mauvaise foi, bienvenue à la FFL. Mais pas que, quand même. Alaphilippe nous a fait beaucoup de mal cette année en arborant les 2 tuniques les plus prisées du monde du cyclisme.

Mais le génie français (dédicace Stéphane Guy) c’est de faire de ces traîtrises des moments de gloire intenses. Retour sur 2 moments iconiques de cette année.

Acte 1 —Le Bidon salvateur

Mercredi 2 septembre, 5e étape, Gap-Privas. Pas besoin de se remémorer l’étape, c’était le néant absolu. Pas d’attaque, pas d’échappée. Une simple sieste sous la voix suave de Franck Ferrand et une gestion de la bascule à réussir

On se réveille tranquillement pour la victoire de Wout Van Aert pour suivre à moitié l’après-étape dans laquelle il n’y avait rien à raconter. Mais, le temps passant, un bruit monte. Julian Alaphilippe n’est toujours pas arrivé pour la cérémonie protocolaire du maillot jaune. La rumeur se répand, il l’aurait perdu sur une pénalité.

Alors on va revenir un peu en arrière. Mais pas trop, on ne va pas se taper toute l’étape quand même. A 17 kilomètres de l’arrivée, Julian Alaphilippe attrape un bidon d’eau sur le bord de la route. Sauf que le règlement interdit tout ravitaillement à moins de 20 km de l’arrivée. Certains perdent le maillot jaune sur les Champs, d’autres sur une chute. D’autres sur une fringale. Julian lui n’est pas de ceux-là. Il le perd pour un bidon. C’est ça, le panache à la française. Ou plutôt, Alaphilippe.

Acte 2 —La lose en arc-en-ciel

Ne revenons pas sur le scandale d’Imola qui va faire que l’on va voir Alaphilippe en Arc-en-ciel pendant une année. Et on s’est dit qu’on allait souffrir pendant tant de Classique. Et la première d’entre elles sera la Doyenne des Classiques. Et Julian, c’est un mec comme toi. Son maillot Arc-en-ciel, c’est toi qui viens de recevoir ton coffret Scorpio à Noël. Fier de ton sésame, tu as envie de le montrer à toute la planète, de la manière la plus grandiose qui soit.

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Mais le français n’avait qu’une idée en tête. Montrer haut et fier son maillot de champion du monde à Liège. Et pour le final, un casting 5 étoiles. Alaphilippe, Hirschi, Pogacar et Roglic qui vont s’affronter avec un Mohoric revenu pour lancer le combat. On ne donne pas cher des 2 Slovènes, bien inférieurs au sprint. Alors Alaphilippe va faire des vagues. Enfin, une grosse vague, et casser le sprint de Hirshi (son principal concurrent) et Pogacar. Bref, victoire assurée.

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Il peut enfin lever les bras et montrer au monde entier son beau maillot de champion du monde. Sauf que, le loser de la planche des belles filles, Roglic, n’avait pas abdiqué. Il bat le français sur la ligne, qui avait complètement coupé son effort.

Bon, l’histoire voudra qu’Alaphilippe soit déclassé plus tard, mais qu’importe, l’image reste.

Bernard Hinault reste le dernier Français à avoir remporté la classique des classiques. C’était il y a 40 ans.

Antoine