Quatre jours après leur meilleur match de la compétition face à l’Islande, les Experts avaient rendez-vous avec l’histoire en affrontant le Danemark pour une place en demi-finales. Alors qu’on pensait vivre une fin de semaine des plus paisibles, le handball nous a rappelé à quel point nous étions incompatibles avec lui.
Samedi 22 janvier. La France du handball est sur les fesses, quand nous sommes en train de trinquer pour fêter un miracle ; la défaite de nos Experts contre une île de 300 000 vikings. Une déculottée 29-21 sans fioriture. Un revers dantesque qui fait comprendre à Dika Mem l’ampleur historique de leur performance.
« Ils nous ont battus physiquement. Ça fait mal, ils nous ont marché dessus. Le gardien nous a mangés » D. Mem
Tout est dit. En effet le gardien islandais Viktor Hallgrimsson écœure les Français, et ce jusqu’au dernier tir du match.
A very, very happy @HSI_Iceland 🇮🇸 😀#ehfeuro2022 #watchgamesseemore pic.twitter.com/TmcJyiMwqQ
— EHF EURO (@EHFEURO) January 22, 2022
Malgré la victoire anonyme face aux Monténégrins lundi soir, les Bleus devaient jouer leur qualification en demi-finales face aux Danois, encore invaincus dans la compétition. Une montagne impossible à gravir pensait-on. On y a cru pendant 56 minutes. Les quatre dernières ont causé notre gueule de bois en nous réveillant le lendemain matin.
Ce soir on teste pour vous un truc plutôt bizarre: regarder un match de handball
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) January 26, 2022
Le résumé du match France – Danemark
Sans Mikkel Hansen et déjà qualifiés, on se dit que les Danois vont jouer tranquillou pour ce match qui compte pour du beurre pour eux. Rien de tout cela ne va se réaliser. D’entrée de jeu, un autre demi-centre Scandinave avec un bandeau autour de ses cheveux longs écœure la défense française : Jacob Tandrup Holm. Sous ses airs d’adolescent, le joueur de Füchse Berlin fait danser la samba aux défenseurs français. Dika Mem en tête.
Frustration for @FRAHandball 🇫🇷 against the combined efforts of @dhf_haandbold‘s 🇩🇰 Niclas Kirkeløkke and Jacob Holm 💪#ehfeuro2022 #watchgamesseemore pic.twitter.com/I9j1EkS9cr
— EHF EURO (@EHFEURO) January 26, 2022
Les buts pleuvent, mais seulement sur un côté du terrain. 3-0, puis 6-2 en faveur du Danemark. Le tout bien aidé par un solide 0/11 de Vincent Gérard qui ne voit les ballons qu’une fois qu’ils sont dans ses filets. Il n’en faut pas plus pour qu’il demande lui-même de se faire remplacer. L’affront. Mais fort heureusement, Wesley Pardin réussit l’exploit d’être aussi brillant par sa transparence dans les cages que son homologue : zéro arrêt à eux deux sur les 25 premières minutes. Rarement la forteresse française ne se sera montrée si friable.
Bien sûr il suffit qu’on dise ça pour que Pardin nous sorte un arrêt réflexe. Et brise cette folle série. Fichtre. Néanmoins, la première période se termine sur une action de grande classe. Alors que les Bleus remontent le terrain en marchant, comme s’ils n’avaient pas cinq buts à rattraper, Benoit Kounkoud envoie une petite passe dans les chaussettes de Dika Mem qui sort le ballon en touche en tentant de s’en saisir. Du grand art. À la mi-temps, le Danemark mène 17-12. Sur le banc français, on commence déjà à chercher l’itinéraire le plus rapide sur Waze pour se rendre à l’aéroport de Budapest.
ALLLEZ A LA CAN. LAISSEZ NOUS
— Mary Patrux (@MaryPatrux) January 26, 2022
Braquage à la française à la banque du Danemark
Si les deux équipes font jeu égal lors de la reprise, le dernier quart d’heure va s’avérer insoutenable. Le vent de la révolte est impulsé par Vincent Gérard, qui réalise son premier arrêt de la partie à la 43e minute. Une standing ovation pour le gardien du PSG qui met un terme à un magique 0/16. Nostalgique.
Mais les Danois sont de nature insouciante, et à chaque but marqué, on peut voir de larges sourires commencer à apparaître sur leurs visages. La double dose de seum. Mais quand à la 47e minute, Vincent Gérard se rend coupable de son second arrêt du match, on comprend très vite que quelque chose vient de changer. En effet, on ne connaît que trop bien ces petits signes qui ne trompent jamais.
En tout cas on est matrixé par Trashtalk à chaque arrêt de Gérard j’ai leurs voix en tête
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) January 26, 2022
Si à dix minutes du terme, les Experts comptent encore cinq buts de retard, à la 56e les Bleus mènent pour la première fois de la partie : 28-27. L’espoir est une nouvelle fois venu nous crucifier. Heureusement les cadres sont là pour remettre de l’ordre dans la maison française. Alors qu’il se jette par terre pour attraper le ballon en pleine contre-attaque, comme à la bonne vieille époque des Barjots, Nikola Karabatic parvient miraculeusement à se saisir du ballon. La suite ? Dika Mem se trouve deux mètres devant lui et peut permettre de mettre les Bleus à l’abri, mais le triple meilleur handballeur de l’année préfère, et de loin, rendre le ballon aux Danois. Fair-play.
Et à la fin, c’est la France qui gagne
Il ne reste plus qu’une minute à jouer, les Scandinaves comptent toujours un petit but de retard. Autant dire que c’est leur dernière occasion pour revenir au score et préserver leur première place du groupe. Il ne fallait pas en dire autant à l’arrière Niclas Kirkelokke. Le Danois veut étirer la défense française et envoie un missile dans les tribunes pour décaler son ailier gauche. Dans les tribunes, les supporters danois et islandais présents n’en croient pas leurs yeux. La France vient de s’imposer 30-29.
Nous avec le Hand on est comme Carrie avec Mr Big. On revient toujours pour se manger des grosses désillusions
— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) January 26, 2022
« C’est une grosse remontada » N. Karabatic
Ce genre de déclarations qui nous réduit le cœur en miettes.
🤩 C’EST TER-MI-NÉ !!!! 🇩🇰 29 – 30 🇫🇷
Quelle fin de match incroyable de nos BLEUS qui arrachent la victoire et la qualification au bout d’une deuxième mi-temps pleine de rebondissements 🔥🔥🔥
LES BLEUS L’ONT FAIT ! LES BLEUS SONT EN DEMI FINALES 💙🤍❤️#BleuetFier pic.twitter.com/Aj5CGb3Plk— Equipes de France de Handball (@FRAHandball) January 26, 2022
Comme un mercredi.