Il y a tout juste un an, nos « Experts » ont rendu leur tablier. Rassasiés par la win, les voici qui se tournent désormais vers la lose en se vautrant dès le premier tour de l’Euro 2020. On aurait pu penser qu’il s’agissait d’une légère chute pour mieux rebondir. Mais même sans Didier Dinart, Guillaume Gille a idéalement débuté sur le banc de l’Équipe de France. Seul bémol, son entrée fracassante lors des Championnats du Monde en Égypte n’était pas nécessaire. Plus que jamais, nous exigeons le retour de Mister Dinart.
10 janvier 2020. Ouverture de la 14e édition des Championnats d’Europe. Nous sommes le 12 janvier, et l’Équipe de France est déjà éliminée. Un exploit majuscule que nous n’aurions jamais imaginé, même dans nos rêves les plus fous. Malheureusement Didier Dinart, grand artisan de ce miracle, y laissera sa peau. Son successeur ? Son adjoint en personne : Guillaume Gille. La cohérence dans l’échec.
Mardi dernier, les Bleus se sont rendus à Zrenjanin, en Serbie, pour le compte de la campagne qualificative du championnat d’Europe 2022. Cette confrontation marquait donc le baptême du feu de Guillaume Gille sur le banc tricolore. Il avait le choix entre suivre les pas de son mentor Claude Onesta, ou poursuivre le travail pharamineux entrepris par Didier Dinart depuis septembre 2016. Force est de constater qu’il n’a pas pris pour modèle Claude.
Premier match, et premier revers. On ne pouvait pas rêver meilleure entame. Une défaite 27-24 face à de modestes serbes. Mais la bonne nouvelle pour lui, c’est qu’il a eu l’opportunité de réaffronter ces mêmes serbes quatre jours plus tard. À Créteil cette fois-ci. Morale de l’histoire ? Zrenjanin – Créteil, deux pays, un même combat. Malmené comme en Serbie, la France est parvenue in extremis à arracher le match nul. 26-26.
Un arbre ne faisant que cacher la forêt norvégienne…
Le résumé du match France – Norvège
Les Bleus donnent le coup d’envoi de la partie. Et dès leur première action, on comprend qu’on va vivre une soirée de merde. Kung-fu entre Michaël Guigou et Kentin Mahé pour ouvrir le score. Ça part mal. Très vite, les français mènent 4-1. Mais les norvégiens reviennent tout aussi vite pour recoller à 6-6. C’est officiel, le French-flair débarque au handball.
On joue depuis un quart d’heure, et Timothey N’Guessan négocie parfaitement une contre-attaque en supériorité numérique. L’arrière français a la possibilité de jouer un 2 contre 1 sur le côté gauche. Mais le joueur du Barça décide de tenter sa chance à 12 mètres. Bergerud n’a même pas besoin de se coucher pour capter le ballon.
Il ne reste qu’une minute à jouer en première période. Les Bleus mènent 13-11. Un ballon perdu puis un parpaing envoyé dans les tribunes, et les norvégiens recollent à 13-13 juste avant la mi-temps. La maîtrise du momentum chers amis.
Amis norvégiens, nous n’oublierons pas
La seconde période est un véritable désastre. Une infamie sans véritable nom. Même pas 5 minutes de jouer, et les Tricolores mènent déjà de trois buts. Puis quatre. Cinq. Six. Un supplice inhumain. En temps normal, le jeudi soir nous prépare tranquillement pour le week-end avec des résultats français toujours plus convaincants en Ligue Europa d’année en année. Mais ce soir, on regretterait presque 2020.
Alors que l’Équipe de France mène 26-20 à dix minutes du terme, les Bleus parviennent à se faire peur cinq petites minutes plus tard : 26-23. On reconnaît là l’influence « dinartienne » sur l’élève Guillaume Gille. Mais cette remontée est anéantie par un immense Wesley Pardin, dont on ne digère toujours pas la perf’. 18 sauvetages, 46% d’arrêts. Un homme du match dont on se serait bien passés.
Victoire 28-24 face aux vice-champions du monde en titre. Va falloir très vite se ressaisir dès la prochaine rencontre face aux autrichiens ce samedi. Sous peine les Experts au Caire.