Coupe de France – Strasbourg, la semaine parfaite !


Coupe de France - Strasbourg - FFL

Merci pour ce moment. Il y a des soirs où l’on remercie la FFL d’exister, ou bien la FFL remercie certains clubs d’exister… Digne d’une trame hollywoodienne, marseillais et strasbourgeois ont livré un match d’anthologie, faisant pâlir les plus grands scénarios hitchcockiens. Décryptage.

CR7, NR7, on ne sait plus qui est qui…

Il est 21h05 au Stade Vélodrome. Alors que le thermomètre affiche -150°C, les quelques 25 000 supporters, bleus par le froid (ou à cause d’une boisson locale qu’on se le dise) sont à mille lieux d’imaginer ce qui les attend…

Et qui de mieux pour lancer le premier abordage que le Cristiano serbe. Décalé dans l’intervalle par l’imposant Maxime Lopez, Radonjic place un plat du pied… hors cadre. Outre sa finition ratée qui rebondit sur le panneau publicitaire, il parvient à se blesser à la cheville en réalisant dix-huit roulades, sans même que le défenseur ne le touche en le taclant. Du grand Nemanja.

Pour notre plus grand bonheur, le génie des Balkans remet ça quelques minutes plus tard. Parti en profondeur en surprenant la vigilance des centraux alsaciens (pléonasme), « NR7 » nous régale une nouvelle fois de sa spéciale. Plat du pied du gauche, stoppé par le longiligne gardien du Racing. ‘’Plat du pied du droit, du gauche, Nemanja Raaaadonjic’’ s’exclamerait Vegedream.

Et puis vint le fait du match. Ce moment où la FFL regrette d’exister. A Day of Infamy. Pris d’une fièvre, le franco-brésilien Bouna Sarrinho réalise un rush insolent, éliminant quatre joueurs et concluant le tout par un double contact suivi d’une frappe chirurgicale. Et comme si cela ne suffisait pas, le commentateur de France TV en remet une couche en parlant d’un « but maradonesque ». Il n’y a pas à dire, la FFL n’a pas fait sa maline lors de la 32e minute.

Mais rassurez-vous, nous reprenons vite quelques couleurs peu avant la mi-temps, lorsque Lionel Carole décide d’effectuer une manchette masterclass en pleine surface de réparation. Pourquoi pas. Geste validé par Laurent Tillie en personne, qui superviserait désormais le joueur pour les JO.

Abdallah N’Dour, profession boucher

La mi-temps est sifflée, l’occasion d’évoquer cet autre match qui se déroule en tribune. Jamais deux dirigeants de foot n’ont paru si éloignés dans leur vision : quand le président alsacien compte le moindre centime dans la valorisation de salaire de son jardinier, passant de 8,5€ de l’heure à 8,55€, le second n’hésitait pas à flamber les dernières pépettes du club pour prolonger un coach impopulaire aux résultats catastrophiques. En somme, deux visions du foot. Ce foot français qu’on aime tant.

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Et lorsque le Racing réduit le score à l’heure de jeu, cela ne laisse point insensible notre grand Jacques-Henri. Du haut de sa tribune présidentielle, il se dit que la prolongation de Villas-Boas ne serait peut-être pas une si mauvaise idée que cela. Tripler son salaire avant même la fin de saison ? Why not. Car c’est bien connu, « celui qui connaît l’histoire est condamné à la revivre » nous rappellerait JHE.

Nous sommes désormais à la 86e minute. 2-1 pour l’OM. Mais les marseillais subissent les assauts des strasbourgeois, ces derniers commencent à y croire… Trop beau pour être vrai. Les hommes de Thierry Laurey se prennent un violent contre en pleine tronche. Heureusement, le pompier de service Ndour est là pour éteindre l’incendie. Et quelle intervention ! Deux pieds décollés sans même regarder où est le ballon, Marley Aké cherche encore actuellement ses vertèbres sur la pelouse. D’une manière incompréhensible, Monsieur Lesage sort un rouge. Cet uchi-gari méritait sans doute mieux…

 

Un dernier but marseillais viendra crucifier les ambitions alsaciennes (oxymore). Mais Thierry Laurey peut avoir le sens du devoir accompli. Hors de question pour lui et ses joueurs de sortir de la compétition la tête haute. La lose, cela se cultive à Strasbourg. Et ce ne sont pas René, Bastien et Bénédicte, les trois strasbourgeois ayant fait le déplacement, qui vont nous contredire.

Tom