Biathlon | Elle pense remporter la course, mais elle subit une clim surpuissante


Pour la première course individuelle de la saison en Coupe du monde de biathlon, les Françaises ont été raisonnables dans l’ensemble. Mais la véritable héroïne se nomme Sonja Leinamo.

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Sonja Leinamo, retenez bien ce nom

Le premier week-end de biathlon a été comme attendu ; épouvantable. C’est simple, l’équipe de France n’a jamais pris un si bon départ de toute son histoire en Coupe du monde. Deux victoires et quatre podiums en quatre courses, c’est tout simplement du jamais-vu. Alors quand arrive l’heure des épreuves individuelles, c’est en toute logique que nous craignons celles-ci comme la peste.

C’est l’individuel femmes qui lance le début des hostilités. Et avec lui, le début de course insolent de Camille Bened. Pour sa première participation en carrière à un individuel en Coupe du monde, la native d’Évian-les-Bains réalise un indécent 15/15 derrière la carabine, puis un 19/20. Ce qui lui permet de figurer en tête du classement provisoire. Une performance révoltante, qui l’est d’autant plus quand vous ajoutez le 18/20 de Lou Jeanmonnot, qui termine 23 secondes derrière sa compatriote. Vous l’aurez compris, nous devons composer avec un potentiel doublé tricolore, ce qui nous met bien évidemment hors de nous.

Alors que Camille Bened est en tête du classement provisoire, et s’imagine déjà remporter la course, celle-ci est devancée par Sonja Leinamo contre toute attente. En effet, la Finlandaise sort de nulle part et réalise la course de sa vie, et commence à pleurer à l’instant où elle franchit la ligne d’arrivée. La Scandinave a bien compris qu’elle va remporter la première course de sa carrière en Coupe du monde, et très certainement sa dernière.

Mais à la manière du père de Felipe Massa lors du Grand Prix de F1 2008 au Brésil, Sonja Leinamo découvre que Dorothea Wierer vient de l’éjecter de la première place pour 0,3 seconde. Et alors même qu’elle est en train de célébrer avec ses compatriotes. La Finlandaise est partagée entre le bonheur inespéré d’une deuxième place, et la sensation cruelle de voir la victoire lui passer sous le nez. Vous l’avez compris ; la clim est surpuissante.

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Le biathlon français indulgent avec la FFL

Une victoire qui échappe pour trois dixièmes de seconde, cela doit faire les choux gras de la… FFL. Tiens donc. Mais ce dénouement savoureux ne nous fait pas pour autant oublier le premier podium de Camille Bened, troisième.

Heureusement que Lou Jeanmonnot nous redonne le sourire avec sa quatrième place. Il en va de même pour les autres Françaises ; alors qu’elle pouvait encore remporter la course avant ses deux derniers tirs, Jeanne Richard les foire avec panache, ce qui la relègue finalement à la 13e place. Et comment ne pas parler de Justine Braisaz-Bouchet avec ses sept fautes, ainsi que Gilonne Guigonnat et sa 70e place ? Comme quoi, tout n’est pas à jeter en biathlon. Loin de là.

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