Relais féminin | Les Françaises réconcilient le pays avec le biathlon


Lou Jeanmonnot

Le relais féminin français faisait figure de grandissime favori pour cette course. Mais pour une fois en biathlon, nous n’avons pas eu que nos yeux pour pleurer sur la ligne d’arrivée.

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Julia Simon dynamite la course comme rarement

Championnes du monde en titre, les relayeuses tricolores abordaient cette course avec un énorme appétit. Et dès le départ de la course, la première relayeuse Julia Simon décide de partir comme une fusée. Toutes ses poursuivantes restent dans le peloton, et nous sommes déjà sous pression alors que le premier des huit tirs n’a même pas encore eu lieu. Et parlons-en de ce premier tir, fulgurant (encore une fois) pour la Française. À deux doigts de zapper sur une autre chaîne après seulement dix minutes de course.

Mais soyez rassurés, Julia Simon décide de la jouer fair-play en catapultant deux balles de pioche sur le tir debout. Résultat, elle passe le relais à Justine Braisaz-Bouchet avec 9 secondes d’avance. Mais comme prévu, ce matelas va prendre de l’épaisseur avec JBB, intraitable sur les skis, qui le fait grimper jusqu’à 30 secondes. Fort heureusement, sa précision derrière la carabine (60%)  lui permet de voir son avance fondre comme neige au soleil. Justine ressort trois secondes derrière la jeune Julia Tannheimer. Sublime opération.

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Une fin de course rassurante pour le biathlon français

Dès lors, un mano a mano voit le jour entre Sophie Chauveau et l’Allemande Selina Grotian. Mais dès le tir couché, ce face-à-face tourne en faveur de la Française. Un duel digne d’un western, mais on a connu mieux comme dénouement on vous avoue. Sophie Chauveau quitte le pas de tir en leader, et donne le relais avec six secondes d’avance. Simple, basique.

Entre Lou Jeanmonnot et Franziska Preuss, c’est tout simplement la numéro 2 contre la numéro 1. Avec une Lou qui reste sur un 20/20 lors de la dernière poursuite, n s’attend alors à un combat titanesque, avec un finish haletant, mais ce ne sera rien de tout cela. Si la Française connaît un contrecoup sur le tir couché (2 fautes), que dire du debout. Jeanmonnot a visiblement la flemme de faire tomber la cinquième cible, et on la comprend. Elle finit par effectuer un tour de pénalité, oui Lou Jeanmonnot et tour de pénalité dans la même phrase, on se pince pour y croire.

Jusqu’au bout nous aurons eu peur, mais cela valait terriblement le coup au vu de l’issue de la course. Les Bleues terminent une minute derrière les Allemandes avec, tenez-vous bien, 13 pioches. Quelle bouffée d’oxygène. Vivement le week-end prochain et l’étape du Grand-Bornand. Nous ne pensions jamais dire cela en parlant de biathlon.

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