Mondiaux Ironman | La fin de course légendaire du champion en titre Sam Laidlow


Sam Laidlow

Vous l’ignorez peut-être, mais les Championnats du monde de l’Ironman avaient lieu ce week-end, à Hawaii. Et comme vous pouvez en douter, si nous vous en parlons, c’est parce qu’un Français a rendu cette course mémorable.

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Sam Laidlow partait pourtant du mauvais pied

Champion du monde en titre de l’ironman, et plus jeune lauréat de l’histoire de la compétition, Sam Laidlow est également le premier Français à ajouter son nom dans le palmarès. Un affront qu’il espérait récidiver sur le parcours de Kona, à Hawaii. Et dès les 3,8 km de natation, Laidlow et Menno Koolhaas virent en tête. Est-ce qu’on s’apprête à vivre une course éreintante pour notre humeur ? Absolument.

Arrive alors l’épreuve du vélo, et ses 180 km de vélo. Un morceau indigeste, sauf pour le Français. En effet, ce dernier appuie sur les pédales comme un mammouth, et termine le parcours avec une vitesse moyenne de 45 km/h. À ce niveau-là, on ne sait plus si nous avons affaire à un cycliste ou un TMAX. Laidlow pulvérise son propre record de huit minutes sur la selle, avec un temps de 3h57. Bon, pour ce qui est de la prise de bidons, on repassera.

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Marathon – km 18 : la vraie course commence enfin

À l’issue du vélo, Sam Laidlow possède plus de huit minutes d’avance sur ses poursuivants, ainsi que sur le record de l’épreuve (7h40). Alors que le Français piétine toute notion de suspense dans cette course, et imagine déjà décrocher son deuxième titre mondial en l’espace de douze mois, le véritable show débute à 24 kilomètres de l’arrivée. En effet, au 18e kilomètre, c’est le début de la fin. Ou plutôt le début du chef-d’œuvre du Français. Petit à petit, la fringale fait son effet, et fait exploser en vol son allure, mais aussi son avance colossale. À tel point qu’après une heure de course à pied, l’Allemand Patrick Lange refait son retard et le dépasse. Avec le petit coup d’œil au passage, délicieusement humiliant.

Vous vous souvenez de la petite tape amicale de Lance Armstrong sur l’épaule de Sylvain Chavanel dans la montée vers Luz Ardiden ? Same energy.

Pour Sam Laidlow, c’est le début d’une débandade sans fin. Une chute sans fond. Après Patrick Lange, ce sont seize autres athlètes qui vont le décoiffer en le doublant. Laidlow passe de la 1ère à la 18e position, zéro vanne.

Une descente aux enfers au paradis de l’Ironman

Laidlow termine 27 minutes après le vainqueur. Vous l’aurez donc compris ; Patrick Lange a infligé 35 minutes au Français sur la seule épreuve du marathon. Mais Sam Laidlow est bel et bien notre héros de cette course, pour son choke certes, mais aussi et surtout pour son courage unique. Dès la course terminée, le Français s’effondre de fatigue. L’abandon, ce n’est pas dans son vocabulaire.

Et pour couronner le tout, Léon Chevalier, qui réalise une remontada détestable à la course à pied, passant de la 21e à la 3e place, hérite finalement de la médaille en chocolat à l’arrivée avec sa 4e place. À quelques secondes seulement du podium. Magistral.

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