La sensation est terrible. Nous avons comme l’impression d’avoir été trahis par un des nôtres. Ce n’est d’ailleurs pas seulement une impression, mais la triste réalité. À plusieurs milliers de kilomètres d’ici, Alex Lanier a commis une faute impardonnable qui va lui coller à la peau durant toute sa vie. Au minimum.
Alex Lanier sur le toit de notre seum
Sa victoire sur le numéro 1 mondial en demi-finales de l’Open du Japon était déjà un sacré revers à encaisser. Mais alors ce qu’a réalisé Alex Lanier en finale du tournoi dépasse l’entendement. Opposé au Taïwanais Chou Tien Chen, 10e joueur mondial, le 29e a commis toutes les erreurs possibles et imaginables. Dès le premier set, le Normand se fait mener 17-10. On se dit alors que ses origines françaises remontent (enfin) à la surface et qu’elles vont nous empêcher de vivre un dimanche d’enfer. Mais imaginez notre détresse quand le Français inflige un improbable 11-0 au Taïwanais. Bien aidé par des attaques et des coups défensifs totalement dingues. Alex Lanier remporte la première manche 21-17, index sur la tempe. Qu’on se le dise, il ne sert d’ores et déjà plus à rien de disputer la seconde tant le mal est fait.
Dans le deuxième set, le Taïwanais, qui a plus d’un demi-millier de victoires sur le World Tour à son actif, décide de suivre la même stratégie. Il fait la course en tête en menant 15-11, pensant arriver le premier à 21 points. Le 10e joueur mondial se procure même un volant de set, sauvé par Lanier qui, lui, ne laisse pas passer le premier volant de match pour remporter le tournoi. Il n’y a absolument rien de français dans cette histoire, quelle tristesse. En seulement 1h09, Alex Lanier passe de l’anonymat à la parjure. Le Français de 19 ans devient le plus jeune badiste à remporter un tournoi Super Series, et surtout le premier joueur tricolore à le faire. Quelle infamie.
ALEX LANIER MESDAMES ET MESSIEURS !
À seulement 19 ans, notre badiste devient le premier à remporter un tournoi Super Séries 🔥
— Equipe France (@EquipeFRA) August 25, 2024
“Je n’ai pas trop les mots” Alex Lanier
Cela tombe bien, nous non plus.