Mondiaux Canoë-kayak | La razzia inacceptable des Français


Théo Viens

Pendant que le commun des mortels est en train de se ressourcer en vacances, après des Jeux olympiques éreintants, le monde du canoë-kayak a décidé de se réunir à Sabero, en Espagne, pour organiser ses propres Mondiaux. Et attention, nous ne parlons pas là de n’importe quel canoë-kayak, mais de celui en eaux vives. Maintenant que les présentations sont faites, il est temps d’entrer dans le vif du sujet. Et c’est à ce moment précis que les choses se compliquent pour la FFL.

Dans le cadre de ces Championnats du monde de canoë-kayak en eaux vives, plusieurs épreuves étaient au programme, et étant donné que vous êtes des fans inconditionnels du canoë-kayak en eaux vives, on ne vous les présente plus. Bon allez, juste pour le kiff, on les énumère pour une énième fois ; la descente, le sprint, l’individuel et par équipes. Autant de risques donc de voir l’un des 18 Français engagés rentrer à la maison avec une médaille. On va clore tout suspense dès maintenant ; les 18 athlètes vont TOUS rentrer avec au moins une breloque en France. C’est quel genre d’humiliation ça ?

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C’est le jour 1, celui qu’on retient

Nous ne sommes qu’au premier jour de ces Mondiaux, et la délégation française fracasse déjà les bassins espagnols. Lors de l’épreuve classique individuelle, les Bleus raflent 10 médailles sur 18. Plus de la moitié sont la propriété des athlètes de l’Hexagone. Nous ne sommes qu’au premier des quatre jours de compétition, et nous buvons déjà la tasse à pleine gorgée.

Dès le lendemain, nous attendons que la délégation tricolore se rachète avec la même énergie qu’elle a mise pour nous dépecer la veille. Cette fois, c’est au tour de la classique par équipe, et on ne vous fait pas un dessin, mais le résultat va être encore plus douloureux. Pas moins de quatre trios français montent sur la plus haute marche du podium. Nous n’avons jamais inculqué ces valeurs à nos athlètes.

Dès lors, nous comprenons vite que plus les jours passent, plus notre douleur sera grandissante. Et on ne s’y trompe pas. Le sprint individuel ouvre ses portes le troisième jour, et devinez quoi ? Sur les 14 Français en lice, tous rejoignent la finale. Et neuf nouvelles médailles viennent s’ajouter dans l’escarcelle. On n’avait plus vu une telle domination dans une discipline depuis le triplé tricolore honteux en BMX lors des derniers Jeux olympiques.

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Le canoë-kayak en eaux vives frôle le bannissement à vie

Le quatrième et dernier jour de ces Mondiaux met à l’honneur le sprint par équipes. Et une nouvelle fois, nous nous prenons une honte internationale devant toutes les autres délégations. Ce n’est pas une vie honnêtement.

Parmi les principaux responsables de cette razzia, nous pensons tout naturellement à Nicolas Sauteur, qui est rentré chez lui avec pas moins de huit médailles. Un véritable casse. Mais aussi à Théo Viens, et ses cinq breloques en or. Au total, les Bleus ont décroché pas moins de 13 médailles d’or, 10 médailles d’argent et 6 médailles de bronze. En un seul championnat du monde.

Vivement la sécheresse.

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