La vie tient parfois à des détails. Et ce ne sont ni les Blackburn Rovers, ni Robert Lewandowski qui vont nous contredire. Nous sommes en 2010, et le Polonais sort d’une saison brillante avec le Lech Poznan. Du coup, certains clubs mettent déjà le grappin sur l’attaquant. Et parmi eux, Blackburn. Alors que tout semble bouclé, un événement inattendu va bouleverser la suite de la carrière de Robert ; un volcan.
Blackburn pensait être le plus malin
Nous sommes en 2010, l’année qui verra l’équipe de France connaître l’épisode le plus glorieux de son histoire. Un Polonais empile but sur but dans son pays, et suscite l’intérêt de nombreux clubs. Si son prénom est d’une francophonie perturbante, son nom rappelle tout de suite ses racines ; Robert Lewandowski.
“J’étais allé le superviser avec le patron des recruteurs de Blackburn, Martyn Glover, et nous avons été très impressionnés par le joueur” Sam Allardyce, entraîneur de Blackburn à l’époque
Sentant que l’attaquant du Lech Poznan est promis à un avenir radieux, les Blackburn Rovers décident de jeter leur dévolu sur ce dernier. Enfin, pour la petite histoire, ils sont quand même réticents à investir les quelques millions d’euros demandés. Ils ont le nez aussi creux que des buveurs de bière après tout, on ne peut pas trop leur en demander. Lewandowski trouve tout de même un accord avec le club anglais, mais avant de signer, il veut tout de même visiter les installations et le terrain d’entraînement. Il ne le sait pas encore, mais ce sera la meilleure décision de sa carrière.
Lewandowski peut remercier Eyjafjallajökull
Comme vous l’avez compris, le processus du transfert de Robert Lewandowski en Angleterre est déjà bien engagé. Il ne reste plus qu’à trouver un accord entre les parties. Mais alors que le Polonais s’apprête à se rendre à Blackburn, un imprévu fait irruption, ou éruption devrions-nous dire ici ; le volcan Eyjafjallajökull en Islande. Résultat, une quantité astronomique de cendres flotte dans l’atmosphère, et contraint le trafic aérien a être en stand-by. Pour notre Robert, c’est la douche froide ; il ne peut pas embarquer dans l’avion pour regagner l’Angleterre. Alors que dire pour Blackburn ?
“Lewandowski devait s’envoler pour l’Angleterre, mais le volcan Eyjafjallajökull a éclaté. Nous l’attendions à l’aéroport de Manchester, il n’est jamais arrivé et une semaine ou deux plus tard, il a signé avec le Borussia Dortmund” Sam Allardyce
Même plus de 10 ans après les faits, on ressent toute l’amertume dans le clan anglais. Non seulement l’entrevue n’a jamais eu lieu, mais en plus, ils se sont fait voler leur joueur sous leurs yeux. Sans ne pouvoir rien faire. Du côté du Polonais, on n’irait pas jusqu’à dire qu’il remercie tous les jours le bon Dieu pour cette intervention, mais on n’en est pas très loin non plus. Imaginez une seule seconde Robert Lewandowski fouler la pelouse d’Ewood Park.
“Le vol était déjà réservé, tout était prévu, mais j’ai été contraint de ne pas y aller. Si j’étais allé à Blackburn, j’y serais peut-être resté, cet événement a certainement changé ma carrière” Robert Lewandowski
Heureusement pour le Polonais, car les Rovers ont connu la relégation deux ans plus tard, et n’ont jamais retrouvé la Premier League depuis. Une histoire qui n’est pas sans rappeler le coup magistral opéré par le RC Lens avec ce même Robert Lewandowski.
