VI Nations | La France dit au revoir à la Cuillère de bois


Gaël Fickou

Le contexte de cette rencontre est ultra important ; avec sa victoire sur l’Ecosse, l’Italie quitte la dernière place du classement, et double par la même occasion le XV de France. Vous l’avez donc compris, ce match au pays de Galles est une finale avant l’heure pour savoir qui va décrocher la Cuillère de bois. Nous avions de grosses attentes, et nous avons bien évidemment été déçus.

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Le résumé du match

En connaissant cet enjeu majeur, on s’imagine que les Bleus vont malheureusement répondre présents dès l’entame de match. Lol. C’est mal connaître la gestion de la pression tricolore. Il ne faut que 9 petites minutes pour que Dyer ne fasse naître un immense espoir en nous. Si la locution “entrer comme dans du beurre” devait ressembler à un essai, ce serait celui-là.

Mais avec le XV de France depuis quelques temps, le bonheur est difficilement atteignable. Et Gaël Fickou nous le rappelle rapidement. Un, puis deux plaquages cassés, et c’est la ligne d’en-but qui s’offre à lui. Depuis quand le joueur du Racing joue à ce niveau ? On a dû louper un épisode. Mais plus de peur que de mal, Tomos Williams profite à son tour de la défense en gruyère des Bleus pour inscrire le deuxième essai gallois (17-13). On va finir par l’avoir cette foutue Cuillère de bois.

Puis à 10 minutes du terme de cette première période, Nolann Le Garrec décide de prendre les choses en main. Titularisé pour la première fois de sa carrière au XV de France, le Breton va nous prouver en quelques minutes seulement pour quelle raison il a terminé homme du match. Une partition en deux temps. Primo, une feinte de grand-père près de la ligne pour aplatir l’essai (17-20).

Puis deuzio, une chistera à l’aveugle de 20 mètres en plein dans la course de Thomas Ramos.

Heureusement que Maxime Lucu est chauve, sinon il se serait fait des cheveux blancs en voyant le niveau de Le Garrec.

Déroute de la FFL à Cardiff

Les Français reviennent des vestiaires avec une courte avance (20-17). Mais soyez rassurés, le speech de Christophe Galthié durant la mi-temps a fait un bien fou à ses troupes. Il ne faut que 2 petites minutes aux Gallois pour sonner la révolte. Sur un enchaînement fluide, les joueurs de Warren Gatland parviennent à créer un 3 vs 1 à un mètre de la ligne. Quand on vous dit que le verrou français est discount cet après-midi. Finalement, Joe Roberts n’a même pas besoin de jouer le décalage, et y va tout seul comme un grand (24-20).  L’espoir renaît.

Comme depuis le début du match, quand une équipe traverse un temps fort, l’autre ne tarde pas à lui répondre. Et à ce petit jeu, les Bleus font une nouvelle fois mal au pays de Galles. Du moins, c’est ce qu’ils pensent. Greg Alldritt aplatit l’essai sous les perches, mais le bougre relâche le ballon juste avant. No try. Un sursis sur lequel on ne va pas faire la fine bouche. Mais dans la foulée, les Bleus torpillent une nouvelle fois la défense galloise, et c’est Georges-Henri Colombe qui a le mot de la fin (24-30). On a déjà connu des débuts plus bazardés.

Si l’on suit la logique de ce match, les Gallois devraient recoller au score. Mais que nenni. Du haut de son double mètre, Romain Taofifénua contre le dégagement du demi de mêlée, et traîne son immense carcasse (135 kg) pour aller aplatir le quatrième essai français (24-37) Synonymes de bonus offensif. On ne comprend pas pourquoi autant d’efforts sont mis sur le terrain pour éviter la Cuillère de bois. A leur place, on l’accepterait avec plaisir.

Et comme si notre purge ne suffisait pas, Maxime Lucu y va lui aussi de son petit essai. 24-45. Il n’y a pas à dire, nous avons trouvé notre maître aujourd’hui. Les Gallois avaient tout simplement plus envie que nous de décrocher la Cuillère de bois.

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