Profil de Foot à 5 FFL : Le Flambeur (#10)


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Toujours numéro 10 dans sa team, le Flambeur est un fléau qui ravage de nombreuses équipes de foot à cinq en France et dans le monde. Portrait de ce profil de foot à 5 pas comme les autres.

Profil du joueur

Limité techniquement, le flambeur est pourtant persuadé d’avoir eu le niveau pour jouer pro. Ce n’est pas lui qui le dit, c’est son pote Fabrice qui a ciré deux fois le banc en National. Si seulement il ne « s’était pas fait les croisés à la compet’ interlycées… »

Équipé généralement d’un pantacourt, d’un maillot floqué de son prénom suivi de la mention-inho, et des dernières Nike Mercurial vortex III oranges fluo, le flambeur est la seule espèce capable d’enchainer 3 jongles « tour du monde » de suite, mais incapable faire une passe propre à ras de terre. Pieux, le flambeur réalise parfois enchainement signe de croix/regard vers le ciel en rentrant sur le terrain de son match de division 4, créneau du samedi matin 10 h à l’urban de Puteaux.

Fan du Barça depuis cette fameuse semaine de vacances Catalogne, le flambeur fait preuve d’une mauvaise foi digne du Rudi Garcia époque OM. Adepte de phrases type : « Ronaldo est un joueur unidimensionnel » ou encore « la VAR, c’est l’avenir du foot, regardez comment ils font aux USA », le flambeur refuse de regarder la Liguain, trop pauvre techniquement.

Style de jeu

Autoproclamé attaquant de pointe (« je joue plutôt devant »), le flambeur peut soudainement se sentir investi d’une mission défensive lorsque son équipe se met à prendre l’eau. Ce repositionnement ta-que-ti-que est souvent accompagné d’une phrase lourde du style : « on n’arrive pas à sortir proprement, je vais passer à l’arrière… ».

Le flambeur ignore totalement l’existence de la passe en retrait, geste pas à la hauteur de son talent. En revanche, il multiplie les talonnades no-look, les louches en 4e intention, les passements de jambes Alessandro Mancinesque au milieu de terrain  (alors qu’il n’y a aucun défenseur à moins de 3 m) et les transversales qui atterrissent dans les filets protecteurs. Ses nombreuses pertes de balles sont ponctuées de « y’a pas de solution » ou « bougez, les mecs, bordel ».

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Le flambeur ne rate jamais de passe : si celle-ci n’aboutit pas, c’est souvent parce que son coéquipier n’a pas attaqué le ballon. Lorsqu’il subit une faute, le flambeur reste par terre de longues minutes et feinte un boitillement pendant 20 secondes en se relevant. Un cinéma qu’il cesse instantanément dès que le ballon se dirige vers lui. Enfin, le flambeur ne tourne pas au gardien, faisant régulièrement référence à une entorse au pouce qui le gêne depuis 2012. De toute en façon c’est mieux comme ça, sinon il triche en sortant de sa zone même si ça fait 130 fois qu’on lui répète la règle.

Enfin, dans les 5 dernières minutes du match, le flambeur perd soudainement l’ouïe, ignorant sans complexe ses coéquipiers qui lui réclament un changement. Pourtant, le flambeur suggérait des « changements plus rapides » à la mi-temps !

3e mi-temps

Après le match, le flambeur aime s’asperger de parfum (le Mâle de Jean-Paul Gauthier, what else) et descend des powerades bleus en racontant ses meilleures actions. Il s’offusque du fait que personne ne se rappelle de sa frappe sur la barre et son petit pont sur JB. De retour à la maison, le flambeur cherche la vidéo de son match sur Youtube et oblige sa meuf à regarder plusieurs fois son but (un pointard dégueulasse contré).

Enfin, en soirée, le flambeur flambe en payant sa tournée de shots… des B52 bien sûr.


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