Ligue des Champions – LOSC Séville | Les Dogues reçus 10 sur 10.


Suso (FC Séville).

24 heures après le succès du Paris Saint-Germain, le coefficient UEFA de la France reposait ce soir sur les épaules du LOSC. Autant dire sur une scoliose couplée d’une hernie discale. À sa tête, le commandant Gourvennec pour faire franchir un cap à son nouveau club : dix matchs consécutifs sans victoire en phase de poules de la Ligue des Champions. 

Jocelyn Gourvennec est un homme qui fait tomber les records. En septembre dernier, le druide lillois était déjà parvenu à mettre un terme à l’invincibilité du LOSC face à son voisin et ennemi lensois. Quinze ans sans perdre face au RC Lens. Un exploit de taille, qui nous amène à nous poser la question suivante : sera-t-il capable d’éteindre la série de neuf matchs consécutifs sans la moindre victoire lilloise en phase de poules de la Ligue des Champions ?

Car oui, le LOSC a été grand bien avant son arrivée. Pour retrouver une dernière trace de victoire dans la plus prestigieuse des Coupes d’Europe, il faut remonter au 20 novembre 2012. Et une victoire sur l’immense Bate Borissov, géant bélarusse qu’on ne présente plus. Depuis, trois matchs nuls, six défaites, cinq buts marqués, dix-sept encaissés. Dont la magique campagne 2019-2020 et son chiffre vertigineux de zéro victoire au compteur. Digne de l’OM d’Élie Baup et ses six défaites en autant de matchs.

 

Le résumé du match LOSC – Séville

La rencontre débute sur un rythme de sénateur. Il faut attendre la 20e minute pour voir la première bourde lilloise. Alors qu’il a tout le temps pour trouver un partenaire sur son renvoi, Grbic décide de le jouer rapidement. Le Croate parvient à paniquer tout seul et distille une merveille de passe dans les pieds de Rafa Mir dans la surface. L’attaquant espagnol contrôle et tire directement. Bien sûr Grbic est battu, comme si sa relance foirée ne suffisait pas. Heureusement pour le LOSC Djalo sauve les siens sur sa ligne. Djalo, c’est un peu ce gars qui dévoile la chute d’une blague avant qu’elle soit terminée. Lourd le type.

Mais côté espagnol, on n’est pas non plus avare en regalos. Juste après le craquage de Grbic, Acuna rend la pareille au LOSC. Pressé et dos au jeu, l’Argentin adresse un ballon en retrait. Une de ces passes juste assez bien dosée pour désarçonner toute une défense. Heureusement le ballon revient dans les pieds de Renato Sanches. Une praline dans les gants de Bounou et ça repart.

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Lille, la tentation de la lose

Contrairement à la première période, le second acte démarre à deux mille à l’heure (pas du tout). Les deux blocs se neutralisent. Il faut une gifle de Çelik sur Ocampos, qui a eu la naïveté de vouloir jouer vite une touche, pour faire lever les supporters lillois. Si on remplaçait le ballon étoilé par un similaire en jaune, on se croirait devant un match de Ligain. Un manque de justesse technique criant des deux côtés. Jamais vu une équipe espagnole avec autant de déchets dans son jeu. Et bien sûr il a fallu que ça arrive ce soir, devant nos yeux.

Alors on se dit que quand Rakitic, Lamela et Papou Gomez entrent en jeu, le niveau de technicité va grimper en flèche. Que nenni. Les enchaînements piquent les yeux, tandis que les une-deux n’arrivent jamais à leur terme. On ne va pas vous mentir que la bronca à la suite du bras de Delaney dans la surface sur une frappe d’Ikoné a eu le don de nous réveiller. Mais même là, Monsieur Oliver souhaite nous maintenir dans l’ennui le plus total en refusant d’aller checker à la VAR. Et c’est reparti pour la sieste.

En fin de compte, les Lillois ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher : un bon vieux match nul. Pour entretenir l’espoir de se qualifier en Ligue Europa d’une part (alors qu’on sait très bien qu’ils termineront derniers, question de principe). Mais surtout pour valider leur passe de dix. Dix matchs consécutifs sans victoire en C1. Gourvennec l’a fait.

What did you expect en fait ?


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