Tennis | Le craquage sublime d’Ugo Blanchet


Ugo Blanchet

Dans la vie, certaines choses ne déçoivent jamais. Et parmi elles, nous pouvons citer les yeux fermés le tennis français. Dernier épisode en date : Ugo Blanchet.

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Ugo Blanchet d’abord menaçant…

Aligné sur le tournoi ATP 500 de Hambourg, Ugo Blanchet (161e mondial) s’est d’abord signalé de la pire des manières sur la terre battue allemande. En effet, le Français a non seulement remporté ses deux matchs de qualifications, mais a surtout décroché sa première victoire sur le circuit ATP en prenant le meilleur sur Alexey Popyrin (43e mondial) au premier tour. Autant vous dire que son nom était désormais inscrit dans notre liste noire des joueurs français à surveiller. Mais soyons rassurés, cette inquiétude ne va durer que 48 heures.

Au deuxième tour, Ugo Blanchet pouvait rencontrer Matteo Arnaldi, vous savez, celui qui se régale à éliminer les joueurs français. Sept duels contre les Bleus cette saison, sept victoires. On vous laisse donc imaginer notre désarroi quand nous apprenons que l’Italien est battu par Pedro Martinez, 49e joueur mondial. Mais dès que le match débute, on comprend que l’Espagnol va finalement nous être d’une grande aide. Pedro s’impose 6-4 dans la première manche, ce qui nous plonge dans une suffisance certaine. Mal nous en a pris.

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… puis gardien des valeurs de la FFL

Dès le second set, Ugo Blanchet pratique un joueur nadalien. Le Haut-Savoyard balaye Martinez 6-0, et poursuit même l’affront dans le troisième, en menant 4-2 30-0, avant de voir la pluie interrompre la partie durant une heure. Il n’est plus qu’à un petit jeu et demi d’une seconde victoire inédite sur le circuit principal, et surtout une qualification en quarts de finale d’un tournoi ATP 500. La douche froide.

Alors qu’il sert à 5-4, Blanchet se procure une balle de match, qu’il va bien évidemment foirer. Le sang français circule dans ses veines on vous rappelle. Mieux encore, il se fait débreaker (5-5). On retire ce qu’on a dit, Ugo commence sérieusement à nous plaire. En face, Pedro Martinez reprend le rôle de métronome. Il remporte sa mise en jeu, et espère un nouveau trou d’air du Français sur son service. Quel devin. Blanchet se retrouve à devoir négocier quatre balles de break, la cinquième étant la bonne pour l’Espagnol. Derrière, Pedro Martinez n’a lui besoin que d’une balle de match pour renvoyer tout le monde à la maison. Et infliger un cinquième jeu d’affilée au Français.

Comme quoi, on peut très bien perdre un match de tennis en ayant mené 4-6 / 6-0 /5-2.

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