Qui sera le grand vainqueur de la plus belle lose hebdomadaire ?

En cette 48e semaine de l’année, la Loseletter a déniché deux joyaux français. Et les deux nous viennent des Pyrénées. Coïncidence ? Absolument pas.

⚽️ #1 Un club amateur invente la victoire sans marquer de but

Contexte : District des Hautes-Pyrénées. Dès l’intitulé de la division, vous avez compris. Ce qui va suivre mérite votre plus large ouverture d’esprit.

Si le football amateur fait souvent parler de lui en Coupe de France, il n’a pas besoin de cette dernière pour briller. En effet, le District des Hautes-Pyrénées se suffit à lui seul.

Mais venons-en aux faits ; le FC Val d’Adour reçoit les Boutons d’Or Ger au complexe sportif Jean-Jaurès. Et dès la 25e minute, le match bascule dans une autre dimension.

Tandis que les deux équipes sont à 0-0, les visiteurs bénéficient d’un corner. L’occasion est en or pour le capitaine de l’équipe locale, qui catapulte le ballon dans ses propres filets. 1-0 Boutons d’Or Ger. Un but qui ne rend pas indifférent Killian Jooren, auteur du corner : “C’était un corner dans le cœur de la surface, de là où je suis, je vois le défenseur qui reprend le ballon et qui dévisse complètement. Ça file en lucarne et le gardien ne peut rien faire”. Cela promet pour la suite.

Puis à la 40e minute, ce même Killian Jooren frappe un autre corner, pour un nouveau but contre son camp d’un défenseur pyrénéen. 2-0 Boutons d’Or Ger. Ces derniers rentrent donc aux vestiaires en menant 2-0, mais sans avoir marqué un seul but. Bienvenue au District des Hautes-Pyrénées.

Puis à la 70e minute, les visiteurs ont bien compris que leur meilleure arme est le corner. Alors ils en obtiennent un nouveau, et provoquent un nouveau CSC. 3-0 Boutons d’Or Ger. Trois corners, trois buts contre son camp. Le moment idoine pour vous marteler ceci : cette histoire est bel et bien réelle.

Si les joueurs du FC Val d’Adour réduisent le score (2-3), ce sont bien ceux des Boutons d’Or Ger qui l’emportent sans avoir marqué le moindre but. Qui aurait cru que le FC Val d’Adour allait perdre ce match en ayant marqué cinq buts ? On se quitte avec cette pensée brillante, presque philosophique, de ce diable de Killian Jooren : “C’est vrai que c’est un peu bizarre de gagner un match sans marquer de buts”.

Toutefois, ce succès inattendu des Boutons d’Or Ger vient gâcher le potentiel perfect qui avait été rendu possible par l’ensemble des équipes du club lors de ce week-end. Tout ça pour ça, pourrait-on dire.

🏉 #2 L’USAP réalise une perf unique dans son histoire au XXIe siècle

Le contexte : Après un début de saison canon en Top 14, l’USAP a décidé de frapper fort, et de marquer à jamais son histoire.

Dix journées de Top 14, dix défaites. Si ce n’est pas un début de saison parfait, on ne sait pas que c’est dans ce cas. Surfant sur cette folle dynamique, l’USAP en a profité pour réaliser une grande première face à Montpellier. Bien entendu, nous nous devions de vous en informer.

Après être devenue la première équipe de l’histoire du Top 14 à ne compter aucun point au bout de huit journées, l’USAP a décidé de repousser encore les limites du réel. Malgré un point arraché lors de la 9e journée, les Catalans ont réagi tels des champions dès le match suivant.

Alors qu’ils reçoivent Montpellier, les Perpignanais ne peuvent jouer dans leur stade Aimé-Giral pour cause de suspension. Dès lors, la réception de Montpellier se fait à Béziers, mais officiellement, ce sont les Usapistes qui reçoivent. Et ce détail va avoir toute son importance. En effet, le MHR déferle sur les Catalans, inscrit trois essais et s’impose 28-0. C’est désormais officiel : l’USAP n’a marqué aucun point sur sa pelouse pour la première fois au XXIe siècle. Sublime.

Et qui d’autre que Laurent Labit, l’entraîneur de Perpignan, pour livrer une analyse aussi pointue que technique de la situation : “On s’est fait ouvrir en deux”.

⏹️ 𝗙𝗜𝗡 𝗗𝗨 𝗠𝗔𝗧𝗖𝗛

Défaite face au MHR.

USAP – 0 🧮 28 – MHR#le5eelement pic.twitter.com/825H3HGatk

— USAP (@usap_officiel) November 22, 2025

#3 Les prédictions FFL du week-end

Contexte : Vous le savez, nous le savons, ils le savent. La saison de biathlon reprend ce week-end, coup d’envoi d’un hiver glacial et interminable.

Biathlon

Après huit mois d’absence, le biathlon fait son grand retour. On ne trahira aucun secret en vous apprenant que ce n’est pas la fête dans nos bureaux.

Prédiction FFL : Pour ce week-end de reprise, les relais seront à l’honneur. Raison de plus pour espérer un revers collectif. Le niveau d’attente est colossal autour du biathlon. On ne le dira jamais assez ; il n’y a rien de pire que l’espoir.

Rallye

Après le Qatar en Formule 1, la FFL aura également ses yeux rivés vers l’Arabie saoudite au rallye.

Prédiction FFL : Un Sébastien nonuple champion du monde des rallyes ? Impossible.

Formule 1

Une semaine après le geste fair-play de McLaren de retirer ses deux monoplaces du classement final du Grand Prix de Las Vegas, la course du Qatar figure bien entendu dans notre calepin du week-end.

Prédiction FFL : Max Verstappen et Lando Norris quittent le Qatar avec le même nombre de points, et nous offrent un final en apothéose à Abu Dhabi. Tiens, Max à égalité de points avec un Anglais avant d’arriver sur le circuit de Yas Marina, cela ne vous rappelle rien ? No Mikey no !!!

Verstappen va gagner cette saison et ça sera principalement grâce à McLaren

— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) May 18, 2025

🗞 Rétro : Kostadinov, l’an 0 de la FFL

Contexte : Il y a 5 ans, l’Olympique de Marseille monopolisait le devant de la scène en Coupe d’Europe. Et pour cause, un record des plus prestigieux est depuis devenu sa propriété. Il y a eu le 26 mai 1993. Il y aura désormais le 25 novembre 2020.

Si la première date a fait entrer l’Olympique de Marseille dans le Panthéon du football européen, la seconde l’empêchera d’en sortir pour l’éternité. Si les Marseillais ont été les précurseurs au niveau national en 1993, c’est à l’échelle européenne qu’ils ont brillé en 2020. On vous explique tout.

Pour mieux comprendre cet accomplissement grandiose, il faut s’attarder quelques instants sur la campagne de Ligue des Champions 2013-2014. Six matchs de l’OM, six défaites. Avec en chef de file un Élie Baup furieusement inspiré. Mais au fil des ans, la même rigueur s’impose aux effectifs marseillais qui se succèdent. Une tradition doit être respectée, au même titre que la partie de boules dominicale ; perdre tout match de Ligue des Champions.

Les matchs se suivent, les scores changent, mais seules les défaites restent fidèles. Jusqu’à ce mercredi 25 novembre 2020. Avant d’affronter le FC Porto, l’OM surfe sur douze revers de rang en C1, à égalité avec le club d’Anderlecht. En cas de nouvelle défaite, Marseille ferait de ce record sa propriété privée. Il ne fallait pas en dire plus aux joueurs d’André Villas-Boas.

Dans un Stade Vélodrome vide, période de confinement oblige, les Olympiens en profitent pour perdre 2-0. Une déconvenue qui permet à l’OM de devenir le premier club de l’histoire à enchaîner 13 défaites d’affilée en Ligue des Champions. À JAMAIS LES PREMIERS.