Open d’Australie | Merci pour ton élimination, Arthur Cazaux


Arthur Cazaux

Ça y est, la belle histoire de l’Open d’Australie s’arrête enfin. Arthur Cazaux va enfin se rendre sur le tarmac de l’aéroport de Melbourne. Une désillusion pour certains, un soulagement pour d’autres. 

On ne compte plus les matins où nous apprenions la terrible nouvelle ; énième victoire d’Arthur Cazaux. Après Laslo Djere, Holger Rune et Tallon Griekspoor, place à Hubert Hurkacz. La tête de série n°9 n’a rien d’effrayant pour le Français, et pour cause, Rune (n°8) s’est cassé les dents quatre jours plus tôt.

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Un début de match inquiétant

Il ne faut attendre que le deuxième jeu de la partie pour que celle-ci tourne au drame ; Arthur Cazaux parvient à breaker Hurkacz, pourtant un bourrin au service. Cela n’augure absolument rien de bon. Mais très vite, le Polonais débreake (3-3), avant que cette première manche n’amène les deux joueurs au fameux tie-break. Véritable cimetière des tennismen français. Et là encore, la tradition est respectée, Cazaux s’incline 8 points à 6. Le début de la fin pour le Montpelliérain.

On pense alors qu’Arthur ne va jamais se relever de cette première douille, comme cela a toujours été le cas pour des Français avant lui ; mais il s’amuse à renier ses origines depuis le début de la quinzaine. Dès les premiers échanges de la deuxième manche, Cazaux inscrit un point de zinzin, qui a le don de faire se lever la foule de la John Cain Arena. Pour le déplaisir des yeux.

Mais rassurez-vous, ce tweener n’est que l’arbre qui cache la forêt hurkaczienne. Le géant polonais (1,96 m) fait admirer toute la brutalité de son service (11 aces au total) et remporte le deuxième set… au tie-break of course.

Sois gentil Cazaux, ne reviens plus jamais à Melbourne

Derrière, il ne faut que 40 minutes et la première balle de match pour que Hubert vienne à bout des rêves d’Arthur. Une victoire 7-6 7-6 6-4 qui ne provoque même pas de regret chez le Français. A vouloir faire plus blanc que blanc, on en finit par oublier les défaites rageantes qui font pourtant le beau temps de notre fédé.

On en veut pour preuve les adieux de Cazaux à la John Cain Arena. Une véritable standing ovation pour célébrer l’élimination d’Arthur. Et si c’était ça finalement, l’importation du savoir-faire français dans les quatre coins du globe ? Mais il s’agit, bien entendu, d’une lecture optimiste de la situation. Car se faire éliminer sur une standing ovation ne faisait absolument pas partie de nos attentes. Même en perdant, Arthur parvient à contrecarrer nos plans. Fichtre.

Toujours friand de ces analyses teintées de regrets.

“Ça a été un match serré malgré les trois sets à zéro, mais ça ne s’est pas joué à grand-chose sur deux sets” Arthur, après son match

Avec son parcours démentiel, d’autant plus honteusement héroïque du fait qu’il a contracté une gastro avant le match contre Hurkacz et n’a pas pu s’entraîner la veille, Cazaux devrait grappiller près de 40 positions au classement ATP dès lundi prochain, et passer de la 122e à la 83e place. Une entrée dans le Top 100 terrible, car elle signifie que nous devrons nous farcir le Français lors des prochains Grands Chelems et tournois ATP de cette année. Et cela commence dès la semaine prochaine, chez lui, à Montpellier.

Avec l’élimination quelques heures plus tard d’Océane Dodin face à la Chinoise Qinwen Zheng (6-0, 6-3), c’est désormais officiel : il n’y a plus de Français à l’Open d’Australie en simple. Hallelujah.

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