Ligue 2. 2012-2013. Vendredi 14 Décembre. C’est ici que se pose la FFL pour son premier épisode des buts moches. Ici, pas de Total Régal, pas de virgule, roulettes ou autre gestes techniques soyeux. Non, ici, ça sera du but vilain, laid. Et une chose est à retenir : un but du genou/nez compte autant qu’une praline de 35 m pleine lulu. C’est ça, la beauté du football.
L’avant but moche
Dans la douceur hivernale d’Avignon, (6 à 8 degrés Celsius, petit crachin), un match qui n’intéresse de prime abord que les aficionados des 2 équipes. Arles Avignon contre le FC Tours. Et pourtant, pendant 85 minutes, c’est un spectacle loin d’être immonde qui se présente sous nos yeux.
Une ouverture du score classique du FC Tours, avec une subtile déviation de la tête sur coup-franc du futur pilier de L1 Prince Oniengue. Mais Arles-Avignon va tout d’abord égaliser sur un coup franc limpide de Chaouki Ben Saada, que ne peut même pas effleurer le portier tourangeau. Mais surtout, au retour des vestiaires, Romain Rocchi va envoyer une reprise de volée des 25 mètres superbe.
Le chef d’oeuvre
Mais, vous le savez, on n’est pas là pour ça aujourd’hui. Non, la beauté FFL de ce match va venir à la 85e. Corner Tourangeau, dans le tas, Naby Yattara sort et prend tant bien que mal le ballon, alors qu’il est chargé par les adversaires. L’arbitre siffle avantage, le jeu continue alors que le gardien garde le ballon au sol. Ce dernier pense même que l’arbitre a sifflé. Faux.
Il relâche le ballon, pour commencer à aller gagner du temps en simulant un peu de douleur. Mais le jeu lui, ne s’est jamais arrêté. Et c’est ce qu’a bien compris le malicieux attaquant ivoirien Kouakou. En embuscade depuis le début, il regarde bien l’arbitre pour être certain. Petit pointu dans le dos du défenseur qui parle à l’homme au sifflet, qui valide l’égalisation dans la foulée. Les joueurs d’Arles-Avignon ont beau protester, l’égalisation est entérinée. Un but crade, fourbe, mais dans les règles de l’art. Tout ce qu’on aime, à la FFL.
Quand votre coach vous dit que tant que l’arbitre n’a pas sifflé, ça joue, écoutez-le. Même en Ligue 2 ça marche.