XV de France – Angleterre | Nuit d’ivresse au pays des Lumières !


À peine une semaine après avoir perdu la finale du Tournoi des VI Nations face aux Anglaises, le XV de France féminin remettait ça hier soir. Une envie farouche d’en découdre avec leurs sœurs ennemies. Mais la Métropole européenne de Lille en a décidé autrement.

La semaine dernière, Françaises et Anglaises se disputaient le trophée du Tournoi des VI Nations. Dans un match fermé, les Bleues y ont cru jusqu’au bout. Notamment quand, à 10 minutes du terme, les Tricolores sont amassées à 5 mètres de la ligne d’en-but adverse. Mais c’était sous-estimer le potentiel du French-Flair, et ce ballon qui glisse des mains de nos protégées. Score final 10-6. Les Red Roses ont une nouvelle fois eu le dernier mot.

Alors quand les deux nations s’affrontent à nouveau hier soir en préparation de la prochaine Coupe du Monde en 2022, c’est tout naturellement une douce saveur de revanche qui plane sur Villeneuve-d’Ascq.

Le résumé du lumineux XV de France – Angleterre

Tout commence pourtant de la meilleure des façons. Même pas 10 minutes de jouées, et les Bleues transpercent déjà les lignes anglaises. Sur un dédoublement de passes inspiré, Maelle Filopon est à la réception et s’en va aplatir le premier essai de la partie. Mais comme une prémonition de ce qui va arriver, on se presse des deux côtés pour marquer des points en ce début de match. L’ailière Abby Dow est décalée sur son couloir, place une accélération et contourne littéralement Jessica Trémoulière. À montrer dans toutes les écoles de rugby. 7-7. En seulement 13 minutes de jeu.

Mais l’arrière Française n’a que très peu goûté notre demande d’adhésion. La voilà qui inscrit le second essai des Bleues juste avant la mi-temps. Tandis qu’on s’approche tout doucement vers la pause, et qu’on imagine les joueuses du XV de France gérer les dernières minutes, c’est mal connaître leur envie soudaine de conquête. Sauf que sur la première chandelle le ballon est perdu. Et qui plus est, le cuir termine dans les bras d’Addy Dow derrière la ligne médiane. La suite ? Cinq plaquages manqués et un rush de 40 mètres pour repasser devant au score. Alors que l’Angleterre était en plus en infériorité numérique.

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Ne pas sous-estimer le côté obscur de la force

Survient alors cette magique 62e minute. Tandis que les Anglaises se sortent difficilement de la pression française, acculée à 5 mètres de leur ligne, voici les projecteurs du Stadium de Villeneuve-d’Ascq qui s’éteignent. Black-out. Mais les joueuses n’ont pas été les seules à être prises au dépourvu. Jean Abeilhou, commentateur de France Télévisions, n’avait rien vu venir. Et quand il s’agit de gérer un imprévu, la panique est de mise.

« Vous êtes sur France 4 en direct. Ce sont les aléas du direct. On a peut-être un dessin animé… Non ? » J. Abeilhou

Le match est interrompu. 5 minutes. 10 minutes. 15 minutes. Voyant que la lumière n’est pas prête de revenir, l’arbitre Italienne Clara Munarini met un terme à la rencontre. Le score est figé à 17-15, au grand damne du XV de France qui aurait préféré attendre plus longtemps et reprendre sur un échauffement de 10 minutes. Mais les Anglaises, prises soudainement d’une peur bleue de blessure, et n’ayant pas manqué de noter qu’elles étaient en tête au tableau d’affichage, applaudissent à deux mains la décision arbitrale. De toute manière, tous les dossards étaient déjà pliés dans le bus du retour. Filer à l’anglaise est bien plus qu’une expression.

Mais alors que les joueuses rentrent toutes dans leurs vestiaires, la lumière refait son apparition 20 minutes plus tard. Comme un signe du Dieu de la Lose. Ou un bras d’honneur aux Bleues qui avaient un espoir de remporter ce Crunch. Selon le point de vue.

 

« On avait une revanche à prendre, c’est frustrant de terminer comme ça. C’est dur à encaisser car je pense que le match était à notre portée » G. Hermet

N’en déplaise à la capitaine Gaëlle Hermet, il s’agit bel et bien de la 9e défaite consécutive face aux Anglaises.

Hâte de connaître le subterfuge qui sera choisi pour la dixième.

 

Tom