NBA | La fin de match surréaliste des Sixers de Batum


Joel Embiid

Comme les Lakers cette nuit, les Sixers de Philadelphie souhaitaient égaliser dans la série face à New York, après avoir perdu le premier match. Mais les coéquipiers de Nico Batum ont préféré livrer une fin de match d’ores et déjà inscrite dans la légende de la NBA.

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Les Sixers retombent dans leurs travers en début de match

Emmené par un immense Nico Batum, Philly était parvenu à se défaire de Miami au play-in tournament, et obtenir ainsi un ticket pour les playoffs. La belle histoire donc pour le Français, pensait-on. Car face aux New York Knicks, la musique est un peu différente pour les Sixers. Défaits lors du game 1, ils avaient une ambition claire pour le match suivant ; montrer aux Knicks qu’il s’agissait tout simplement d’un accident.

Et les hommes de Nick Nurse n’ont aucun mal à joindre leurs paroles aux actes. Les visiteurs entrent bien, voire même très bien dans la partie. Le duo Maxey – Embiid marquant même 21 des 25 points de leur équipe dans le premier quart. Mais la Big Apple ne se laisse pas éplucher si facilement au Madison Square Garden. Les Knicks refont leur retard, mais subissent à nouveau la loi de Philly. À tel point que ces derniers mènent 101-96 à 28 secondes du terme. Dès lors, il suffit aux coéquipiers de Batum de gérer la fin de match, réussir ses lancers francs et reprendre l’avantage du terrain. Mais les Sixers avaient un tout autre objectif ; ne pas laisser les Lakers prendre toute la lumière cette nuit.

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DiVincenzo est fair-play, mais pas trop

L’horloge indique 28 secondes à jouer, et c’est le moment choisi par Jalen Brunson de sonner la révolte. Le meneur new-yorkais ajoute 3 points,, bien aidé par le rebord favorable de l’anneau. Un signal qui aurait dû nous faire tilt. Les Sixers remettent en jeu avec 2 points d’avance. Il y a donc une seule et unique menace qu’il faut éviter ; se manger un panier à 3 points avant le buzzer. Mais impossible n’est pas Philly.

Tyrese Maxey n’a pas de meilleure idée que de perdre le ballon quasiment sous son panier. Bon, siffler faute n’aurait pas été un scandale, certes. Ni à d’autres moments du match. Mais les arbitres sont comme nous, ils veulent du show. Dès lors, ils ne sifflent ni faute, ni jump ball sur Maxey. DiVincenzo rate le premier tir à 3 points, Hartenstein s’arrache au rebond, le même DiVincenzo est servi absolument seul derrière la ligne des 3 points. Alors même que les Knicks n’ont que cette possibilité pour repasser devant au score. La science du jeu des Sixers, ladies and gentlemen. Nico Batum essaye de contrer DiVincenzo, mais l’Américain rate une fois, pas deux : swish. Le MSG exulte, Ben Stiller est aux anges, Carmelo Anthony fait des checks à toute la salle. Un sport de dingo.

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Embiid et les Sixers devront relever la tête

Une fois redescendu sur Terre, et après avoir pris un chouïa de recul, on se rend bien compte de la zinzinerie de cette fin de match. Les Sixers menaient 101-96 à 28 secondes de la fin, pour finalement s’incliner 101-102. Deux paniers à 3 points sur la tête en l’espace de 14 secondes. On touche au sublime.

Après le shoot au buzzer de Kawhi Leonard sur son crâne face à Toronto, Joel Embiid subit cette fois la foudre de DiVincenzo. Il n’est pas bon de partager le vestiaire du franco-américano-camerounais en playoffs. D’ailleurs, son body langage dans ce même vestiaire ne dit rien d’autre.

“On va gagner la série. On sait ce qu’on doit corriger. On est la meilleure équipe, et on va continuer à se battre” Joel Embiid

On n’exclut pas de ressortir cette prédiction dans quelques jours.

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