Le SCO d’Angers. Non, tout n’est pas terminé.


(Photo by Eddy Lemaistre/Icon Sport)

Ah, le SCO d’Angers. Ou le Angers SCO. Ou le SCO Angers. Ou les Scoistes. Ou Michael SCOlfield. Enfin, bref, qu’importe comment vous souhaitez qu’on vous appelle, chacune des versions de votre club doit aujourd’hui être adoubée par la République. Car ce que viennent de réaliser les Angevins est tout bonnement exceptionnel. 13 défaites d’affilée en Ligue 1. Le pendant national de ce qu’avait réalisé l’Olympique de Marseille en C1.

Un record qui date, tenez-vous bien aux, de la saison 1933-1934. Exploit réalisé alors par les défunts joueurs du Cercle athlétique de Paris, et seulement égalé en 2021 par Dijon. Mais penser que tout s’arrête ici pour les Angevins est une erreur. Non, c’est peut-être même le commencement de quelque chose d’herculéen.

 

La saison de tous les records pour Angers?

Alors, ne nous leurrons pas, on peut évidemment comprendre qu’en tant que supporters du SCO, certains d’entre vous se morfondent dans le plaid et que vous ayez rangé les couleurs blanches et noires au fond du placard. On peut entendre qu’il est assez facile de masquer nos comptes Twitter et Facebook. Mais c’est dans ce moment qui peut s’apparenter à de la détresse qu’il faut relever les épaules. Le SCO d’Angers vient de rentrer ni plus ni moins dans la légende de la Ligue 1.

Certes, vous pouvez penser qu’il n’y a plus rien à gagner, la Ligue 2 BTK ayant déjà inscrit votre club à la liste de départ de la prochaine saison. Mais tout n’est pas fini. Mieux encore, nous n’en sommes peut-être qu’au début d’une fin de saison qui inscrirait encore plus dans la légende le club phare de la ville d’Angers. Quoi qu’il se passe, les Blanc et Noir écriront l’histoire.

Tout d’abord, le scénario qui serait terrible pour la FFL: une improbable remontada. D’autant plus improbable qu’avec 4 relégués secs et une bagatelle de 8 tristes points, mettre 1 euro sur “Angers reste en Ligue 1” peut vous rendre millionnaire en mai. En effet, la dernière fois qu’un club avait remonté une avance de plus de 10 points, c’était Toulouse en 2016. Mais pour cela, il faudra qu’Angers trouve un incroyable orateur dans les vestiaires.

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Les poils s’hérissent, et les Toulousains iront chercher le maintien à la dernière journée au Stade Jean Bouin (aujourd’hui Raymond Kopa).. d’Angers, bien évidemment.

Les records à aller chercher

Maintenant, regardons le verre à moitié plein. Des records à aller chercher, il en reste. Tout commence bien sûr par celui du nombre de défaites d’affilée. Ils ont mis la barre à 13, mais ça n’est pas fini. Tels des Armand Duplantis de la lose, les Angevins sont leurs seuls adversaires pour aller mettre la barre encore plus haut. Face à de surprenants Lorientais, la barre des 14 semble atteignable. Cependant, le dimanche suivant face à Auxerre sera un combat terrible. Les Bourguignons, bien contents d’avoir plus faibles qu’eux, ne pourront plus se cacher. Un match à ne louper sous aucun prétexte.

Mais voyons plus loin, et surtout vers la fin de saison. Avec 8 points en 21 matchs, le SCO d’Angers est sur les bases du record du plus petit nombre de points depuis que la Ligue 1 est à 20. Avec 0,38 point par match, ils font mieux que le fantastique Lens 1988/1989 qui avait terminé avec 17 points (0,44pts/match). MIEUX ENCORE, ils font mieux que Brest qui avait terminé l’exercice 1979/1980 avec 15 points (0,39pts/match), alors que la victoire ne valait que 2 points. Finir en dessous serait une prouesse tout bonnement extraordinaire.

Un autre Graal est à aller chercher, celui de la relégation la plus rapide. Arles-Avignon avait appuyé sur le bouton de l’ascenseur dès la 31 journée en 2011. Un record d’autant plus accessible qu’avec 4 descentes directes, la barre de maintien est plus loin. Cependant, les rivaux directs rivalisant de performances, il sera compliqué d’aller chercher l’équivalent de 22 points de retard dans 10 journées. C’est ça aussi, le problème des travaux de groupe, on ne peut pas compter que sur soi-même.

Quoi qu’il en soit, Angers finira donc cette saison dans l’histoire du sport français. Et au fond, transmettre des émotions et écrire un palmarès, c’est bien ça le principal dans ce monde du ballon rond.