JO – Cyclisme sur piste | La trahison inadmissible de Benjamin Thomas


Benjamin Thomas

D’habitude, le cyclisme sur piste est notre safe place aux Jeux olympiques. Mais avec Benjamin Thomas, nous ne pouvons plus nous en vanter. D’une tristesse infinie.

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L’omnium, kesako ?

Le vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines accueillait l’épreuve d’omnium. Mais avant même de commencer à dire quoi que ce soit, il est vital de vous expliquer ce qu’est l’épreuve de l’omnium. Car oui, tout comme nous, vous avez sans doute oublié les explications des derniers JO. En termes d’épreuve compliquée, on est à 12/10 sur l’échelle du cricket. Des cyclistes qui déambulent de tous les côtés, l’immersion dans les rues de la capitale est totale.

Au programme, quatre épreuves : le scratch, le tempo, l’élimination et les points. Et le pistard qui termine avec le plus de points remporte la médaille d’or. Si les explications vous semblent désormais simples, détrompez-vous, cette discipline est réservée à des mutants. Des centaines de tours de piste à écraser les pédales comme des bourrins, tout en devant utiliser ses cellules grises pour terminer devant les adversaires. Bref, ce n’est pas la sortie à vélo du dimanche.

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Un omnium qui commence très mal pour nous

Parmi les engagés, nous retrouvons le Français Benjamin Thomas. Après sa fabuleuse médaille en chocolat obtenue lors des Jeux de Tokyo, pour 6 petits points seulement, le Tarnais souhaite tourner la page en rentrant chez lui avec une breloque. Une mission qui entre en totale opposition avec la nôtre, vous en conviendrez. Mais dès la première épreuve du scratch, Benjamin se joue de nous et remporte la course. Dès lors, on comprend ce qui nous attend.

Si sa 11e place lors de la course tempo a tendance à nous rassurer, Thomas ne manque pas de nous faire redescendre sur Terre sur la course à élimination. D’abord troisième, le déclassement de Viviani le hisse au deuxième rang. Avant la quatrième et dernière épreuve, le pistard tricolore occupe la deuxième place du classement provisoire. Autant vous dire que d’immenses gouttes coulent le long de notre tempe. Aucun pistard français n’a osé ramener une médaille d’or depuis Florian Rousseau en 2000. Quasiment un quart de siècle de disette, cela ne va pas tomber sur nous quand même hein ? Et bien si.

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Benjamin Thomas brise une série de 24 ans

Pour cette dernière épreuve, la course aux points consiste à boucler 100 tours, et à marquer le plus de points possible. Le concept a l’air simple, du moins si vous avez des cuisses de fous furieux. Les deux adversaires principaux du Français sont le Belge Fabio van den Bossche et le Portugais Iuri Leitao. Dès lors, Benjamin Thomas va appliquer la même tactique que Guy Roux ; le marquage à la culotte. Un choix payant, car le Tarnais est en tête à 40 tours de l’arrivée. Mais à 25 boucles de l’arrivée, un événement alpinien va frapper sa course ; une chute. CHUTE À L’ARRIÈRE DU PELOTON THIERRY.

Heureusement, plus de peur que de mal. Oui, la santé des athlètes passe avant tout, même de ceux qui trahissent nos valeurs comme Benjamin Thomas. Bonne nouvelle pour le Français, le règlement prévoit cinq tours qui ne lui seront pas décomptés, avant de pouvoir repartir. Benjamin retrouve le peloton et s’offre le scalp de la FFL dans un vélodrome chauffé à blanc. Avec 164 points, Thomas devient tout simplement le premier Français de l’histoire à être champion olympique de l’omnium. Rien que ça.

“C’est le rêve d’une vie. Champion olympique, c’est un truc trop grand pour moi” Benjamin Thomas

Pour nous aussi, Benjamin, on te rassure. Ce titre olympique est la 53e médaille française dans ces JO, la quatorzième en or. Ce bilan manque cruellement de quatrièmes places à notre goût.

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