La FFL, c’est quoi ?

La France a toujours eu un rapport spécial avec la défaite. De Raymond Poulidor à Laurent Fignon en passant par les poteaux carrés ou France-Bulgarie 1993, les perdants magnifiques et tragédies sportives occupent une place privilégiée dans le cœur des Français.

Ne préfère-t-on pas épiloguer sur les évènements de Séville 1982 plutôt que de l’Euro 1984? Évoquer les 8 secondes de Laurent Fignon sur les Champs plutôt que les victoires de Bernard Hinault? Vécues en direct, à la radio, à la télévision où à travers les récits de nos parents et grands-parents, ces légendes continuent de bercer les nouvelles générations d’amateurs de sport de notre cher pays.

Cet amour de la défaite à la française fait-il de la France un pays de Losers pour autant ? Nous ne sommes pas de cet avis. Les Français ne perdent pas plus que les autres. Mais ils perdent mieux. Panache, envie, combativité ; là où certains pays ne jurent que par le résultat, les Français célèbrent le romantisme de l’effort et chérissent avant tout leurs émotions de supporters.

Une passion commune de la défaite

La FFL part d’une bande de copains. Fans de sport depuis le plus jeune âge, aucun d’entre nous n’a malheureusement le talent ni la persévérance pour percer au plus haut niveau (ni même au plus moyen niveau d’ailleurs). Réduits à jouer une ligue d’urban football le samedi matin à Puteaux, nous décidons de rendre hommage à cette France qui perd que l’on aime tant (et que l’on incarne à la perfection sur le terrain) en renommant notre équipe le FC Kostadinov. C’est le début d’une longue histoire d’amour collective avec la défaite.

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